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Tougué : la campagne agricole confrontée à la cherté de l’engrais

Les agriculteurs de Tougué en général et ceux des zones de production du riz par excellence (Koin et Fatako) ont été  obligés dans leur majorité de rester bras croisés pendant cette campagne agricole de 2022. La raison est due à la cherté  du prix du sac d’engrais. C’est un  constat fait par la rédaction de Guineenews basée dans la Préfecture.
Pour en savoir davantage, nous avons tendu notre micro à Mamadou Aliou BALDE  » Carlos » le conseiller agricole de la Commune Rurale de Fatako qui explique en ces termes : « cette année, on peut dire qu’il n’ya pas eu de campagne agricole. L’année  dernière par exemple, il y a eu 623 hectares qui ont été ensemencés et cette année tout Fatako n’a que 10 hectares. Cela est dû à  la cherté du prix de l’engrais. Le sac qui était  vendu à  200 mille la saison écoulée s’obtient à 450 mille cette année. Sur les 40 tonnes envoyées à Fatako seulement 22 ont été achetées dont 20 tonnes par un seul opérateur économique de Korbonya. Les deux tonnes sont achetées par des paysans qui  se démerdent à  trouver un ou deux sacs. »
Avec l’échec de la campagne agricole, les paysans sont déjà en train de préparer la contre saison pour ne pas perdre toute l’année, a poursuivi notre interlocuteur : « la plupart des paysans qui ont acheté  un à deux sacs d’engrais préparent la  contresaison qui démarre en décembre par les cultures potagères« .
Un agriculteur rencontré à Fatako regrette  la cherté du  prix  du sac d’engrais  et demande demande l’aide à l’État : « Franchement, cette année la plupart des agriculteurs ont préféré rester à la maison à cause du prix de l’engrais. C’est très regrettable cette situation. D’habitude ici à Fogo, on faisait une clôture commune mais cette fois ci le président du district  a invité les citoyens à faire la clôture mais il n’ya pas eu de suite favorable parce  qu’on avait aucun espoir pour trouver le prix de l’engrais. Imaginez vous  pour 1 hectare il faut au minimum 4 sacs d’engrais pour quelqu’un  qui se débrouille il pourra pas s’en sortir« .
Avec les difficultés, Ibrahima Kaby se demande à quel saint se vouer et lance un appel à  l’Etat. « La culture du riz nous aidait à subvenir aux besoins alimentaires de nos familles. Personnellement, je me demande comment m’en sortir. Nous demandons que l’État nous vienne en aide pour avoir l’engrais à un prix abordable à l’avenir et même cette année, on peut encore tenter de labourer », sollicite-t-il.
Il faut noter que  selon notre constat même le maïs semé dans les tapades n’a pas bien réussi comme les années précédentes.
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