L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a repris ce samedi 29 janvier 2022 ses assemblées générales à son siège. A l’occasion de cette rencontre, Cellou Dalein Diallo a invité les membres de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique. Au cours de la réunion, le président de l’UFDG est revenu sur le partage des sièges au CNT privant l’ANAD de trois places et octroyant le RPG Arc-en-ciel 3 sur 4 places.
Selon Cellou Dalein, les partis politiques ne sont pas les seuls à être lésés dans ce partage. Il affirme qu’il y a des gens qui ont été choisis à la place de ceux désignés par les structures : « On apprend dans beaucoup de structures des gens ont été coptés et mis dans le CNT alors qu’ils ne sont pas ceux qui avaient été proposés par les structures. Il faut qu’on fasse preuve de sérieux. »
Plus loin, il prévient le CNRD et le Colonel Mamadi Doumbouya sur certaines situations que l’UFDG et l’ANAD ne sont pas prêtes à accepter : « On a lancé un appel. On a dit au CNRD de veiller à ce que les décisions du gouvernement et des autres institutions de la transition soient justes et équitables, parce qu’on doit préserver la paix et donc éviter l’injustice et les frustrations qui vont avec. Nous demandons, on n’a pas d’explications. Si ça commence comme ça, sans aucune base objective, on se retrouve avec une portion incongrue de 1 sur 4. On n’est pas contents. Entre les élections on s’est battus ici pour le respect de la Constitution et les lois de la République. On ne peut pas accepter que la transition soit dévoyée. Il y a des forces rétrogrades, des mains noires qui sont en train de faire des pressions sur le CNRD pour discriminer, exclure, dévoyer la transition. L’ANAD ne l’acceptera pas. Nous avons salué toutes les actions positives du CNRD et du Gouvernement. Nous sommes prêts à apporter notre contribution au succès de la transition, mais on ne pourra accepter n’importe quoi. Nous lançons un appel solennel au Colonel Mamadi Doumbouya qui a une responsabilité devant l’Histoire. Nous savons qu’il a risqué sa vie pour faire tomber la dictature. Il faut qu’il résiste aux pressions divisionnistes, exclusionnistes. Il faut qu’il entre dans l’Histoire. Il faut qu’il fasse tout pour que les mains noires et ceux qui sont animés de mauvaises intentions ne décident pas pour lui, qu’il décide à son âme et conscience conformément à l’engagement pris devant le peuple de Guinée. Lorsque nous sommes contents, nous le disons. Nous avons salué ses actions. Nous commençons à avoir des inquiétudes, nous le disons. Nous apprenons [que des gens disent qu’] il faut renouveler la classe politique, il faut changer les vieux. Notre combat c’est pour que le peuple de Guinée choisisse ses dirigeants. Il ne faut pas que des gens s’enferment dans un bureau à la place du peuple en disant que le peuple ne veut plus d’une telle génération, ne veut des anciens Premiers ministres. Ce n’est écrit nulle part. Ça ne sera pas accepté. Alors vous savez bien, on n’acceptera pas des choses qui n’existent nulle part ailleurs. En France, les Français ont élu Emmanuel Macron à 39 ans. Ils n’ont pas pris une loi pour exclure les vieux. C’est par le jeu démocratique que le jeune a été élu. Aux Etats-Unis d’Amérique, les Américains ont élu Biden à 77 ans. Ils n’ont pas pris une loi pour exclure les jeunes. On peut faire campagne contre les vieux si on veut, aller vers le peuple dire »je suis candidat, je suis jeune, choisissez la jeunesse ». Mais des gens ne peuvent pas s’asseoir à Conakry pour dire que c’est eux qui connaissent la volonté du peuple, il ne peut plus des anciens. On n’acceptera pas. On est un monde qui est un village planétaire. Il faut que nous nous entendions. Si nous voulons l’instauration du dialogue, c’est pour discuter. »