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Préparatifs du Syli pour la CAN : faut-il se fier aux matchs amicaux ?

Lundi 4 janvier, Kaba Diawara et ses joueurs se sont fait laminer par le public guinéen pour avoir concédé une défaite (3-0)  contre l’équipe locale du Rwanda, en match amical de préparation de la Coupe d’Afrique des Nations. Ce jeudi 6 janvier, ils ont un peu redoré l’image de l’équipe grâce à deux buts de Mohamed Bayo et Naby Keita. Si cette victoire n’est pas suffisante pour reconquérir tous les supporters, elle atténue au moins le pessimisme suscité par les derniers résultats du Syli. Faut-il pour autant fonder ses pronostics sur les résultats des matchs amicaux ?

« Ça ne fait pas plaisir d’en prendre trois buts mais cela fait partie du jeu aussi… On est là pour apprendre et avec ces trois buts on va bien apprendre », disait Kaba Diawara à l’issue du premier match contre l’équipe locale du Rwanda. Avec une victoire ce jeudi, contre la même équipe, on peut dire que le premier match a effectivement permis à Kaba Diawara de  détecter certaines faiblesses de son équipe et de les corriger. « On a compris que Kaba Diawara a tiré les leçons du premier match », estime en tout cas le consultant sportif Thierno Saidou Diakité.

Cependant, les acteurs footballistiques n’ont jamais eu le même avis sur les matchs amicaux. « En réalité, faire une bonne campagne de préparation ne garantit rien en termes de résultats futurs… Tout dépend du contexte, de l’adversaire, du niveau de préparation des deux équipes », répondait en 2013, dans un article de So Foot,  l’entraîneur français Daniel Sanchez.

« De fait, les matchs amicaux permettent de donner du temps de jeu à tous les joueurs et d’apprécier la valeur de chacun d’eux, mais aussi de savoir qui peut mieux jouer avec qui. C’est important pour la cohésion du groupe et permet à l’entraîneur d’avoir une idée un peu plus claire sur son équipe type. Mais, à  dire que ces matchs déterminent les résultats futurs, ce n’est toujours pas évident. Souvent, les matchs amicaux sont joués contre des équipes moins coriaces. Or, dans la vraie compétition, il y a beaucoup d’autres paramètres qui entrent en jeu. L’enjeu, la qualité de l’adversaire, sa motivation, la présence des supporters… », estime l’analyste sportif Mohamed Aly Kaba.

Doit-on alors s’enflammer pour une équipe qui a gagné tous ses matchs de préparation et rejeter celle-là qui aurait perdu les siens ?  En 1998, les résultats décevants de la France lors des matchs de préparation ne permettaient pas à beaucoup de Français d’entrevoir leur pays au sommet du monde. La même France perdait deux de ses trois matchs de préparation de la Coupe du monde 2010, et sortait de la compétition en Afrique du Sud dès le premier tour. Avec les matchs de préparation, difficile donc de présager l’avenir d’une équipe dans une compétition.

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