Une intoxication alimentaire collective a entraîné l’hospitalisation de plus de 22 membres d’une même famille au Centre de traitement des maladies épidémiologiques (CT-EPI) de l’Hôpital régional de Kankan. Les patients ont présenté de graves troubles digestifs après la consommation de lait de vache fermenté.
Selon les informations recueillies, les victimes sont originaires du district de Sanfina, relevant de la sous-préfecture de Balandou, dans la préfecture de Kankan. Le lait mis en cause aurait été fermenté pendant trois jours avant d’être utilisé pour la préparation d’une bouillie consommée par la famille. Peu après le repas, plusieurs personnes ont souffert de vomissements et de diarrhées aiguës.
Interrogée sur la situation, la responsable du CT-EPI, Manssaré Fatoumata, a apporté des précisions : « nous avons reçu 24 patients en provenance de Sanfina. Après avoir consommé la bouillie à base de lait fermenté, ils ont présenté d’importants troubles digestifs. À leur admission, trois patients étaient dans un état critique et 21 souffraient d’une déshydratation modérée. À ce jour, une seule patiente reste dans un état préoccupant, tandis que les autres ont connu une nette amélioration. Les symptômes sont maîtrisés à près de 95 %. »
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Elle a précisé que toutes les tranches d’âge, de 2 à 60 ans, ont été touchées et que la prise en charge médicale a été entièrement gratuite.
Profitant de l’occasion, la cheffe du CT-EPI a lancé un appel à la vigilance à l’endroit des populations : « il est indispensable de respecter les règles d’hygiène alimentaire, les délais de fermentation et la cuisson appropriée des aliments afin de prévenir ce type d’incident. »
Une patiente, ayant requis l’anonymat, a également confirmé l’origine de l’intoxication : « c’est le lait mélangé à la bouillie qui nous a rendus malades. Nous avons eu des diarrhées et des vomissements. Aujourd’hui, notre état s’est amélioré. Nous remercions les autorités sanitaires de l’Hôpital régional de Kankan pour la prise en charge gratuite. »
À noter que ce type de cas n’est pas isolé dans la région de Kankan. En août 2024, une vingtaine de personnes issues d’une même famille avaient déjà été hospitalisées pour une intoxication alimentaire similaire, relançant le débat sur la sécurité et les pratiques alimentaires en milieu communautaire.
