
À quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, la Direction Générale des Élections (DGE) a organisé une session de formation à l’intention des journalistes en langues nationales. Objectif : garantir une couverture médiatique responsable, professionnelle et conforme à la loi avant, pendant et après le scrutin. La rencontre s’est tenue ce samedi 20 décembre 2025 dans un réceptif hôtelier de Conakry, en présence de la Directrice générale des Élections et du président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), qui a procédé au lancement officiel de la session.
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Vulgariser le nouveau Code électoral
Cette formation est axée sur la vulgarisation du nouveau cadre normatif des élections, notamment le Code électoral récemment promulgué.
Dans son discours, la Directrice générale de la DGE, Djénabou Touré, est revenue sur les objectifs de cette initiative et les différents modules qui seront dispensés aux participants : « nous avons décidé de travailler avec les journalistes en langue que vous êtes pour développer le cadre juridique, donc le cadre normatif des élections de nouveau, qui est le Code électoral, qui a été promulgué le 27 septembre. Vous devrez comprendre vos rôles et responsabilités dans ce Code en tant qu’hommes de médias, mais également comprendre comment vous pouvez faire la couverture des activités électorales, les commentaires qui siéent et les commentaires qu’il ne faut pas faire pour ne pas être en porte-à-faux avec la loi. Il vous sera également expliqué les procédures d’accréditation des médias qui reviennent à la HAC, mais également la couverture que nous souhaitons unique avec la synergie des radios, télévisions privées et publiques de Guinée. »Poursuivant, la patronne de la DGE a précisé les grandes lignes du contenu de la formation, qui vise à renforcer les capacités des journalistes en période électorale : « on va vous expliquer le déroulé du vote dans le bureau de vote, la centralisation des résultats et quel doit être le rôle que vous devrez jouer en essayant de bien informer la population. Votre droit, vos devoirs en tant que journalistes en période électorale vous seront expliqués. Je pense que le Code de conduite également vous sera expliqué en tant que journalistes. Tout cela va nous permettre de vous outiller, mais aussi de vous permettre à vous de faire votre travail en bonne et due forme et de rester dans le cadre de la loi ».
Les journalistes en langues, des acteurs clés de la paix
Présidant officiellement la rencontre, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a salué la qualité du travail accompli par la presse lors du référendum constitutionnel. Il a exhorté les journalistes à maintenir le même niveau de responsabilité et de professionnalisme lors de la présidentielle à venir, tout en soulignant le rôle central des médias en langues nationales : « à vous journalistes en langue nationale, comme la directrice des élections le disait tout à l’heure, vous avez un rôle central à jouer. Parce que lorsqu’on parle en français, très peu de personnes comprennent. Peut-être que ces personnes écoutent, entendent, mais ne comprennent pas. Et vous, comme vous le dites vous-même, vous parlez sans filtre. Tout à l’heure, la directrice s’est adressée à vous en langue Soussou et c’était sans filtre. C’était clair. Donc vous faites la même chose vis-à-vis de vos auditeurs et de vos téléspectateurs. Je voudrais espérer que vous allez faire en sorte que la paix règne. La Guinée a besoin de paix. Et vous êtes des faiseurs de paix . »


