L’Office Guinéen de Publicité (OGP) a clôturé, ce vendredi 5 décembre, un atelier de trois jours, consacré à l’élaboration de son tout premier plan stratégique. Une avancée majeure pour cette institution chargée de réguler l’affichage et la publicité en Guinée, longtemps dépourvue d’un document de référence pour orienter ses actions.
À l’issue des travaux, les participants ont validé un document qui définit la vision, les missions, les priorités et les moyens de l’OGP pour la période 2026-2030. Cette démarche marque un tournant dans l’histoire de l’institution, engagée depuis près d’un an dans un vaste processus de restructuration.
Un diagnostic indispensable pour repartir sur de nouvelles bases
En présidant les travaux, le directeur général de l’OGP, Aladji Cellou Camara, a rappelé la nécessité de procéder à un diagnostic profond dès sa prise de fonction. Selon lui, l’absence d’un plan stratégique constituait depuis longtemps un frein majeur au développement de l’Office.
« Si nous avons décidé d’élaborer ce plan stratégique, c’est parce qu’il n’a jamais existé dans l’histoire de l’OGP. Nous avons estimé qu’il fallait savoir où nous allons. Nous ne pouvons pas naviguer à vue », a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs souligné que ce processus s’inscrit dans une dynamique de réformes engagées depuis 11 mois, parmi lesquelles l’élaboration d’un manuel de procédures, lui aussi inédit au sein de l’OGP.
Objectif : tripler presque les revenus annuels
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Le plan stratégique 2026-2030 fixe des objectifs clairs, assortis d’indicateurs de performance. Parmi les ambitions majeures figure l’augmentation significative du chiffre d’affaires de l’institution.
« Le plan stratégique envisage de permettre à l’OGP d’engranger 150 milliards de francs guinéens par an, contre 60 milliards actuellement », a révélé le directeur général, estimant que cette progression est atteignable si les stratégies définies sont pleinement appliquées.
Pour garantir cette mise en œuvre, une feuille de route détaillée accompagnera l’exécution du plan, afin d’assurer un suivi rigoureux des actions confiées aux équipes opérationnelles.
Une institution sans subvention, mais sur la voie du redressement
Aladji Cellou Camara a également souligné le contexte financier difficile dans lequel évolue l’OGP depuis son arrivée.
« L’OGP ne reçoit pas un centime de subvention de l’État. En tout cas depuis mon arrivée, nous n’avons rien reçu. Nous avons trouvé une entreprise sinistrée, et c’est avec nos propres forces que nous avons réussi à réaliser ce qui a été fait en 2025 », a-t-il insisté.
Malgré ces contraintes, la direction affirme avoir stabilisé l’institution et posé les bases d’un redressement durable. Confiant, le directeur général se projette déjà vers l’avenir : « Je pense que 2026 sera une meilleure année pour l’OGP. »
