Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Faya François Bourouno, a présenté ce mercredi 3 décembre 2025 les résultats officiels des examens professionnels organisés en novembre sur l’ensemble du territoire national.
Il a rappelé que l’administration publique guinéenne connaît une transformation profonde : dématérialisée, mieux structurée, recentrée sur le service public et guidée par le principe de justice sociale. C’est dans cette dynamique que son département a entrepris de corriger une injustice structurelle : le blocage de carrière de milliers de fonctionnaires restés au même grade parfois depuis leur entrée dans la fonction publique, malgré les textes en vigueur.
Cette session 2025 a mobilisé 15 402 fonctionnaires inscrits, dont 13 872 se sont effectivement présentés aux épreuves. À l’issue du processus, 12 770 candidats ont obtenu la moyenne, soit un taux de réussite exceptionnel de 92,06 %.
À lire aussi
Le ministre a salué la célérité inédite dans la publication des résultats, rendue possible grâce aux plateformes numériques, moins de 72 heures après la clôture des examens.
Les retombées pour les agents sont significatives : changement de corps, passage à une hiérarchie supérieure, avancement en grade ou en échelon, avec des impacts directs sur la rémunération, les perspectives de carrière et les responsabilités administratives. Pour beaucoup, passer de la catégorie B à la catégorie A ouvre désormais l’accès à des postes d’encadrement jusque-là inatteignables.
Un autre fait marquant concerne la forte participation féminine. Sur les 15 402 candidats inscrits, 9 107 étaient des femmes. Parmi elles, 8 406 ont composé et 7 899 ont été admises. Une performance « remarquable », selon le ministre, qui y voit une réparation d’une injustice de longue date, les femmes constituant la majorité des agents restés bloqués dans les catégories les moins favorables.
Avec ce taux de réussite historique et un impact direct sur plus de 12 000 carrières, l’administration guinéenne ouvre une nouvelle page et réaffirme son ambition de bâtir une fonction publique moderne, équitable et performante.
