Les services de secours espagnols ont intercepté du 24 au 25 novembre, deux cayucos transportant près de 300 migrants, principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, dont plusieurs ressortissants guinéens. Les embarcations ont été repérées à une quarantaine de milles nautiques au sud-est de l’île d’El Hierro, l’un des principaux points d’arrivée de la route migratoire atlantique.
Selon Salvamento Marítimo, les migrants se trouvaient à bord de bateaux de bois de plus de 15 mètres, surchargés et en situation de risque en raison de l’état de la mer et de la durée prolongée de la traversée.
Les équipes de secours ont mobilisé plusieurs navires, dont la Salvamar Adhara, pour escorter les cayucos jusqu’au port de La Restinga, où les premiers débarquements ont eu lieu tôt lundi matin.
Selon les médias espagnols consultés par notre rédaction, notamment La Vanguardia, Europa Press et eldiariou, au total, 292 personnes ont été prises en charge, presque exclusivement des hommes jeunes, dont au moins cinq mineurs. Parmi eux se trouvent des ressortissants de Guinée-Conakry, ainsi que d’autres pays de la région comme le Sénégal et la Gambie.
D’après la radio télévision canaria, les migrants eux-mêmes ont confié qu’ils avaient quitté Niodior, au Sénégal, il y a huit jours.
Les équipes de la Croix-Rouge et du Service d’Urgence des Canaries (SUC) ont assuré l’accueil sanitaire. La plupart de ces sources rapportent que certains migrants présentaient des signes d’épuisement sévère, d’hypothermie légère et de déshydratation après plusieurs jours en mer. Aucun transfert hospitalier grave n’a été signalé.
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Ces arrivées s’inscrivent dans une tendance observée depuis plusieurs semaines : les Canaries connaissent un regain d’embarcations en provenance de la façade atlantique africaine. En l’espace de 24 heures, plus de 500 migrants ont été secourus entre Tenerife et El Hierro, d’après les autorités locales.
Selon diverses ONG, plusieurs milliers de personnes ont péri au cours de la traversée depuis 2020, victimes de naufrages, de courants puissants ou de la durée extrême du trajet qui peut dépasser dix jours si les embarcations dérivent.
Les autorités espagnoles rappellent que les opérations de sauvetage resteront une priorité absolue : « Tant qu’une embarcation est en détresse, Salvamento Marítimo interviendra. Notre mission est humanitaire », a déclaré un porte-parole de l’organisme.
En attendant, les équipes locales continuent de gérer un flux qui promet de se maintenir dans les prochains jours, les conditions de mer restées relativement stables favorisant les départs depuis les côtes africaines.
Il y a quelques jours, plusieurs personnes dont des Guinéens ont péri dans le naufrage d’une embarcation au large de la ville de Nouadhibou é Mauritanie.
