La tension monte dans le secteur éducatif guinéen. Réunis au siège de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) à Kaloum, ce vendredi 21 novembre 2025, les membres du Bureau Exécutif National de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE), élargis à la base, ont rendu publique une déclaration ferme. Le texte a été lu par le secrétaire général par intérim, Alpha Gassim Barry, qui n’a pas caché la profondeur du malaise qui traverse la corporation.
Selon la FSPE, le déclencheur de cette prise de position est la circulaire largement relayée à travers les réseaux sociaux par l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Le contenu de ce document, qualifié “d’inopportun”, aurait selon la Fédération le potentiel de compromettre dangereusement les négociations en cours dans le secteur de l’éducation.
La FSPE se désolidarise et interpelle la base. «Nous prenons acte et signifions notre désolidarisation du contenu de ce courrier », a déclaré Alpha Gassim Barry au nom de l’organisation. La FSPE dit prendre à témoin l’ensemble des enseignantes et enseignants de Guinée, afin que nul n’ignore la position du syndicat face à ce qu’elle considère comme une démarche non consensuelle, contraire aux intérêts de la profession.
Des revendications claires et non négociables
Dans son communiqué, la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation réaffirme plusieurs exigences, qu’elle qualifie d’impératives :
La signature immédiate du statut particulier de l’enseignant, sans délai ;
Le déblocage des salaires de tous les enseignants ;
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Le paiement des arriérés retenus ;
L’engagement des contractuels communaux non retenus, ainsi que ceux de Conakry ;
La prise en compte ferme des 99 homologues des universités Sonfonia et Gamal Abdel Nasser.
La FSPE prévient que sans avancée sur ces points, elle usera de toutes les voies légales pour se faire entendre.
Appel à l’unité et à la mobilisation
Dans une tonalité solennelle, le syndicat appelle l’ensemble des enseignants du pays à rester vigilants, unis et mobilisés.
«Camarades syndicalistes, c’est le lieu et l’instant de resserrer les rangs », a martelé Alpha Gassim Barry, estimant que le moment est crucial pour obtenir un dénouement favorable.
Un appel direct est également adressé aux syndicats frères, notamment le SLECG et le SNE, afin de maintenir une intersyndicale soudée et cohérente.
