
Depuis plusieurs jours, la préfecture de Lola, en Guinée forestière, est le théâtre de tensions persistantes entre agriculteurs et éleveurs. Ce jeudi après-midi, le président de la délégation spéciale de Guéasso a tiré la sonnette d’alarme face au comportement de certains habitants des sous-préfectures voisines, notamment Lainé et Gama Béréma, qu’il accuse d’être à l’origine de plusieurs troubles.
« Nous faisons face à d’énormes problèmes. S’il y a une accalmie à Guéasso, c’est grâce à nos efforts de sensibilisation », a expliqué le responsable local. « Mais les sous-préfectures voisines nous causent de sérieux ennuis. Des personnes quittent Lainé pour abattre des animaux sur notre territoire, ce qui crée des tensions avec les éleveurs. Du côté de Gama, c’est la même situation. »
Selon lui, ces incursions entraînent des affrontements récurrents entre agriculteurs et éleveurs. Le président de la délégation spéciale a indiqué avoir saisi le sous-préfet, qui aurait informé à son tour le préfet de Lola.
« Je peux sensibiliser dans ma sous-préfecture, mais je n’ai pas autorité pour agir ailleurs. C’est pourquoi nous avons évoqué la question hier à Gonota, lors d’une rencontre avec le ministre », a-t-il précisé.
La situation sur le terrain demeure préoccupante. Les autorités locales rapportent que de nombreux bouviers ont fui la zone pour échapper à d’éventuelles représailles, laissant leurs troupeaux sans surveillance.
« Les bouviers ont pris la fuite pour sauver leur vie. Nous dénonçons ces agissements irresponsables », a conclu le président de la délégation spéciale de Guéasso, appelant à un renforcement de la médiation entre les communautés agricoles et pastorales.


