Le mardi 8 avril 2025, le tribunal de première instance (TPI) de Mafanco a rendu son verdict dans une affaire de trafic international de stupéfiants. Mariétou Soumah, une Sierra-Léonaise de 40 ans et mère de six enfants, a été reconnue coupable d’avoir tenté de transporter près de 43 boules de cocaïne dissimulées sur elle, en partance pour la France.
Interpellée en décembre 2024 à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, Mariétou Soumah avait ingéré 24 boules de drogue, caché 9 dans son anus et dissimulé les 10 boules restantes dans son soutien-gorge et son sac. Selon le procès-verbal, les services de sécurité l’ont arrêtée en flagrant délit alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour la France.
Au cours de l’audience, l’accusée a reconnu les faits et livré un témoignage poignant : « je suis venue de la Sierra Leone pour soigner ma mère malade. Un homme, Balla, m’a proposé de transporter la drogue en échange d’argent. J’ai accepté par désespoir… Mais après mon arrestation, il a nié me connaître », a-t-elle confié, la voix tremblante.
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Le ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle, l’interdiction du territoire guinéen et la destruction des stupéfiants.
« C’est une mère manipulée, mais responsable. La loi doit s’appliquer», a insisté le procureur.
De son côté, la défense a plaidé pour l’indulgence, mettant en avant la vulnérabilité de Mariétou. « Elle ignorait la gravité de son acte, a coopéré et a six enfants à charge. Dix ans, c’est trop sévère », a argumenté son avocat.
Finalement, le juge Mohamed Sangaré a prononcé une amende de 50 millions de francs guinéens, une expulsion du territoire et a ordonné la destruction de la drogue.
