Ces derniers temps, des cérémonies de prières et de bénédictions sont organisées à travers le pays pour soutenir les acquis du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Cependant, cette dynamique suscite des réactions contrastées au sein des leaders religieux, certains mettant en garde contre d’éventuelles dérives.
À Dalaba, le samedi 22 février dernier, Elhadj Chérif Barry, imam de la grande mosquée et secrétaire préfectoral des affaires religieuses, a tenu à faire une mise au point. Selon lui, toute prière organisée dans un but intéressé, notamment pour des gains personnels et sans sincérité, est invalide aux yeux de l’islam.
« Nous prions Allah de maintenir la vérité dans le pays, que Dieu nous épargne de l’injustice. Ceux qui organisent des prières dans les mosquées avec une intention détournée, leur prière est nulle. Maudire quelqu’un par pure haine est aussi vain. »
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De son côté, Elhadj Ibrahima Bah, secrétaire général adjoint des affaires religieuses, a tenu à défendre ces cérémonies :
« Des personnes ont été investies de la confiance du Président de la transition, qui les a nommées à des postes de responsabilité. Il nous a demandé d’œuvrer pour le bien du pays et d’éviter d’agir contre les intérêts de la population. Pour cela, il nous a fait prêter serment sur le Coran. Ces prières sont avant tout un moyen de solliciter l’aide divine afin d’accomplir leur mission avec efficacité et loyauté. »
Si ces prises de position traduisent une divergence d’approche, elles mettent néanmoins en lumière l’importance du rôle des leaders religieux dans l’accompagnement des autorités de la transition. Reste à savoir si ces cérémonies continueront à faire consensus ou si elles finiront par susciter des interrogations au sein de l’opinion publique.
