L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) unifiée a procédé, ce vendredi 7 février 2025, à l’inauguration officielle de son nouveau siège social, situé à Boulbinet, dans la commune de Kaloum. Cette occasion a été mise à profit pour mettre fin au long bicéphalisme à la tête du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Dans son discours de bienvenue, la Secrétaire générale adjointe de l’USTG, Mariama Dalanda Barry, a rassuré l’ensemble des travailleurs que la lutte syndicale se poursuivra jusqu’à ce que les travailleurs guinéens bénéficient d’une vie décente, car, a-t-elle affirmé, le pays est immensément riche.
De son côté, le Secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Camara, est revenu sur la naissance, l’évolution et les difficultés rencontrées par son institution.
« Tout d’abord, l’USTG est née en 1957, avant l’indépendance de la République de Guinée, en tant que section guinéenne des travailleurs de l’Afrique Noire, conduite par le feu président Ahmed Sékou Touré. Après l’indépendance de la Guinée en 1958, la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) a été créée en 1960. En 1991, l’article 18 de la loi fondamentale a instauré le multipartisme et le pluralisme syndical, ce qui a donné naissance à l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée. À l’origine, trois grandes fédérations ont constitué l’USTG : le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), la Fédération des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) et l’Inter Syndicale des Compagnies Aériennes de Guinée (ISACAG) », a-t-il rappelé.
Dans la même logique, il a expliqué que le premier congrès de l’USTG s’est tenu en 1995 à Conakry. « Le deuxième congrès a eu lieu en 2000, et le troisième en 2005, toujours à Conakry. Les quatrième et cinquième congrès se sont déroulés respectivement en 2013 et 2018 à Conakry », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que le sixième congrès, tenu à Mamou et Conakry, a marqué le début du bicéphalisme.
Le syndicaliste Abdoulaye Camara a affirmé que suite à son implosion interne en 2018, ayant entraîné la création de deux factions opposées, USTG Conakry et USTG Mamou, la centrale syndicale s’est retrouvée dans une impasse marquée par un bouleversement incontrôlable et un bicéphalisme exacerbe.
« Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et, grâce aux efforts constants du Mouvement Syndical Guinéen (MSG), de notre ministère de tutelle, à savoir le ministère du Travail et de la Fonction Publique, ainsi que des institutions nationales et internationales auxquelles nous sommes affiliés, nous avons avancé de protocole en protocole jusqu’à aboutir à une réconciliation définitive des deux entités », a-t-il indiqué.
De son côté, le président de l’USTG, Abdoulaye Sow, a déclaré que ce nouveau siège incarne des valeurs, des engagements et une détermination sans faille à défendre les intérêts des travailleurs, relever les défis, garantir des conditions de travail dignes et lutter contre les inégalités et l’injustice sociale.
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Fin du bicéphalisme au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG)
Dans la même dynamique que l’USTG unifiée, les deux factions du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée ont signé un protocole d’accord.
Les parties ont convenu qu’à compter du jeudi 9 janvier 2025, le camarade Aboubacar Soumah est désigné comme président du SLECG et la camarade Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG.
Pendant cette période, le Président et la Secrétaire générale seront cosignataires de tous les courriers officiels émanant du SLECG. Ils représenteront conjointement le SLECG en tout lieu et en toute circonstance et seront responsables de l’application des décisions des congrès, conseils syndicaux et de l’administration générale du syndicat.
Le président présidera toutes les réunions de l’organisation, tandis que la secrétaire générale gérera l’administration et le personnel nécessaire à son bon fonctionnement. Elle sera également chargée de rédiger un rapport d’activités régulier et de présenter annuellement l’état financier de la fédération.
Le président et la secrétaire générale devront disposer de bureaux de fonctionnement au siège social de Donka, propriété exclusive du SLECG, et travailler ensemble à son équipement et à son entretien. Ce siège servira exclusivement au SLECG et à ses structures décentralisées. Enfin, les parties se sont engagées à respecter strictement les accords issus de ce protocole d’entente.
