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Recrudescence d’accidents de la route à Lélouma : le phénomène inquiète les citoyens

Actuellement à Lélouma, circuler en moto présente un gros risque. Il ne passe quasiment pas deux ou trois jours sans aucun accident impliquant les engins à deux roues ne soit enregistré au centre urbain.
Le rétrécissement de la chaussée avec des tas de terre disposés de part et d’autre de la route, la poussière,  l’indiscipline de certains motards ou encore l’excès de vitesse en sont les principales causes.
Une situation qui inquiète plus d’un à Lélouma.  Surtout en cette période où les travaux de bitumage des voiries urbaines sont en cours a remarqué sur place Guinéenews.
Le commandant Abou 2 Camara est le chargé de la sécurité routière au niveau de la préfecture. Il explique que « ces accidents sont de plus en plus récurrents au centre-ville de Lélouma. Tout ça s’explique par le fait que les routes sont actuellement bien grattées et les usagers d’engins sont excités par ça. Ils conduisent à vive allure, tout en ignorant les codes de la route les plus élémentaires », précise t-il avant de poursuivre en ces termes :  » en ce début d’année 2025, il y a eu beaucoup d’accidents au centre ici. Mais le plus dur dans tout ça, un seul accident a été déclaré au niveau de nos services. Tous les autres, les concernés ont réglé ça entre eux là bas. Et c’est vraiment dommage », déplore commandant Abou 2 Camara.
Du côté des citoyens, c’est la peur au ventre. Bon nombre d’entre eux ne savent plus à quel saint se vouer. (Photo d’archives)
 » Nous sommes vraiment inquiets par rapport à tout ce qui se passe sur nos routes. Il y a trop d’accidents. Si ces accidents surviennent comme ça, alors que la route a juste été dégagée, je me demande ce que beaucoup vont devenir une fois ces axes goudronnés ? » s’interroge hors micros un observateur.
 
Dans le même sillage, cet autre citoyen de la commune urbaine renchérit que  » ce genre de choses, c’est le commun du guinéen. Quand il n’y a pas de route, on crie sous les toits que nous sommes oubliés, que c’est impossible de se déplacer sur les routes. Et bizarrement aussi quand l’état de la route s’améliore, ce sont des familles entières qui sont impactées par ces accidents avec parfois des deuils. (…). Cela dénote du manque d’infrastructures routières auquel nous sommes confrontés », ironise Abdoulaye Diallo.
 
Il faut signaler qu’on ne déplore pour le moment aucune perte en vie humaine. Mais ces accidents ont fait de nombreux blessés, dont un qui a vu l’un de ses pieds amputés. Le dernier accident date de ce vendredi soir. L’une des victimes, une femme a subi des blessures avec un pied facturé.
Aujourd’hui, les inquiétudes se multiplient en attendant la fiesta de la première couche de goudron. La toute première que la ville connaîtra depuis sa création.
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