À l’initiative du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, à travers le Centre International des Percussions, en partenariat avec l’Association Nuits Métis, la première édition du Festival International du Djembé a été officiellement lancée ce vendredi 6 décembre 2024.
C’était à la faveur d’une cérémonie solennelle rehaussée de la présence de plusieurs invités venus de dix-huit pays, à travers le monde.
Outre les membres du Gouvernement et des représentants des organismes internationaux et missions diplomatiques et consulaires établies à Conakry, on y notait la participation des cadres de l’administration publique mobilisée autour des acteurs de l’industrie des arts et de la Culture.
Plusieurs allocutions, auréolées des prestations artistiques, ont ponctué la cérémonie, dont celles de l’Ambassadeur de la France, pays invité de marque, de l’Ambassadeur de Chine, pays invité d’honneur et du représentant de l’Ambassade du Maroc.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur Général du Centre International des Percussions a rappelé que ce festival offre l’opportunité d’assister à des performances envoûtantes, de participer à des ateliers enrichissants et de rencontrer des artistes de renommée internationale, mais aussi des talents émergents.
“Chaque battement, chaque son qui s’élève de cet instrument magique, nous rappellent notre capacité à nous unir à travers la musique, à partager des liens indéfectibles peu importe nos origines”, a indiqué le Pr Abou Soumah.
Poursuivant, il a souligné que cet événement n’est pas seulement une célébration de l’art du djembé, en ce sens qu’il représente également une vitrine de la volonté du Département chargé des Arts, de promouvoir la culture guinéenne sur le plan international.
“Il souligne notre engagement envers la préservation et la valorisation de notre patrimoine musical, tout en ouvrant la voie à la créativité contemporaine”, a-t-il ajouté, en remerciant chaleureusement le Général de corps d’Armée Mamadi Doumbouya, pour son soutien remarqué à l’organisation de cet évènement important qui ouvre les portes du pays au monde des arts du spectacle”.
De son côté, le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a indiqué que cet événement culturel majeur est placé sous le haut patronage du Général, Chef de l’Etat. Et que le FID-Guinée, c’est la célébration vibrante de la richesse et de la diversité des percussions guinéennes, reconnue pour sa contribution au rayonnement de la culture africaine.
Pour Monsieur Moussa Moïse Sylla, les percussions en Guinée, c’est à la fois des rythmes, des danses, des masques, des rites, des instruments et des costumes traditionnels.
“Dans toutes les communautés, elles stimulent le plaisir, rythment le travail et atténuent la douleur.
En effet, les Ballets Africains, le Ballet National Djoliba ou les Percussions de Guinée ont su conquérir le marché mondial de spectacles grâce notamment à cet art”, a-t-il remémoré.
Toutefois, en dépit de cette reconnaissance internationale et d’une demande de plus en plus accrue de percussionnistes étrangers, le pays n’abrite aucun événement artistique majeur lié aux percussions.
C’est justement pour combler ce vide, au moment où les percussions sont devenues un véritable enjeu culturel et commercial, que le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat propose l’organisation du Festival International du Djembé. FID-Guinée, ce grand événement culturel qui rassemble des percussionnistes de Guinée, avec 13 groupes participants, et une dizaine de pays invités.
“En plus de promouvoir la musique traditionnelle, le FID-Guinée joue un rôle crucial dans la préservation et la transmission des traditions culturelles guinéennes tout en favorisant les échanges interculturels et la modernité”, a expliqué le ministre Moussa Moïse Sylla.
Représentant le Premier ministre, Chef du gouvernement, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a salué la prompte réaction du Général Mamadi Doumbouya à donner suite à la requête du ministère de la Culture, ce qui témoigne de l’intérêt qu’il accorde au secteur de la Culture, dans le cadre de la mise en œuvre de la transformation économique, social et culturel de la Guinée, selon lui.
“Cet intérêt s’est également manifesté dans sa vision porté par le Projet Simandou 2024 qui place la Culture au deuxième rang des objectifs prioritaires de ce grand projet, qui contribuera substantiellement à la transformation de notre pays dans tous les domaines. Nous saluons et soutenons cette initiative qui va sans doute contribuer à changer la visibilité de notre culture et des percussions en particulier sur la scène internationale”, a exprimé Monsieur Jean Paul Cédy.
C’est le Président du Conseil National de la Transition qui a présidé la cérémonie officielle de lancement. Dans son adresse, Dr Dansa Kourouma s’est réjoui de la tenue de cet événement qui réunit la quintessence de la culture universelle à Conakry. Motif de fierté pour la Guinée, foyer incandescent de l’art et de la culture africains.
“La Culture, c’est le pilier numéro 2 du Programme stratégique Simandou 2040, comme pour dire que l’agriculture qui garantit la sécurité alimentaire pour assurer notre souveraineté alimentaire ne saurait être pérenne sans l’éducation et la culture. Ce rendez-vous de Conakry pour exalter la musique universelle et célébrer la percussion à travers les acteurs et les instruments représente pour moi l’expression d’une reconnaissance rendue aux rythmes de la cadence et de la danse universelle”, a jugé le Président du CNT, avant de lancer officiellement le 1er FID de Conakry.
A rappeler que cet événement vise surtout à faire de la Guinée une destination culturelle et touristique prisée par les opérateurs et acteurs culturels internationaux.
Il est aussi un cadre d’expressions artistiques, d’échanges, de partages et de promotion des percussions guinéennes à travers des rencontres professionnelles et de résidence de création, mais également un espace de vente des produits et services liés aux percussions guinéennes à l’international à travers une foire d’artisanat.
En plus de promouvoir la musique traditionnelle, le FID-Guinée joue un rôle crucial dans la préservation et la transmission des traditions culturelles guinéennes, tout en favorisant les échanges interculturels et la modernité.