En détention depuis 2021, Mamadou Lamarana Bah a enfin comparu ce jeudi 21 novembre 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. Il lui est reproché d’avoir, lors d’une bagarre, ôté la vie à Souleymane Diallo. Les faits remontent en 2021, à Koloma, dans la commune de Ratoma.
A la barre, l’accusé a reconnu les faits de meurtre mis à sa charge. Soutenant avoir agi involontairement alors qu’il se défendait.
Abdoul Karim Diallo, frère de la victime, contredit cette version de l’accusé. « …C’est lui (accusé) qui l’a tué. Je suis venu trouver que mon frère a été poignardé par Mamadou Lamarana Bah et qu’il a déjà été embarqué dans une voiture pour être conduit à l’hôpital Donka. Malheureusement, à la l’entrée de l’hôpital, mon frère a rendu l’âme . Je ne crois pas que cela soit accidentel…», a-t-il expliqué.
Dans ses réquisitions, le ministère public représenté par le substitut du procureur Lamine Touré, a demandé la fermeté du tribunal. Selon lui, l’accusé Mamadou Lamarana Bah avait l’intention de tuer Souleymane Diallo. Ainsi, il a demandé de reconnaître l’accusé dans les liens de la culpabilité et de le condamner à 30 ans de réclusion criminelle.
La défense a répliqué en estimant qu’il n’y a jamais eu de meurtre dans cette affaire. Il reconnaît qu’il y a eu coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Mais, précise-t-il, sans l’intention de tuer. Il a alors demandé au tribunal d’en tenir compte.
Dans sa décision, le tribunal, à travers le juge Aboubacar Thiam, a requalifié les faits en homicide volontaire et a déclaré Mamadou Lamarana Bah coupable de coups et blessures volontaire ayant entraîné la mort de Souleymane Diallo. Pour la répression, l’accusé a écopé de 10 ans d’emprisonnement. Le tribunal a aussi constaté le désistement de la partie civile.