À Faranah, l’année 2022 qui s’achève a été ponctuée par d’importants faits dont, entre autres, l’accident tragique dans lequel ont péri en novembre dernier 24 étudiants de l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah, le meurtre du président du district de Gbènikoro, dans la sous-préfecture de Bantou. Celui-ci a été froidement égorgé puis découpé par son bourreau en avril dernier. Sans oublier le tir accidentel dans un night-club qui a finalement entrainé la chute du commandant de bataillon autonome de Faranah.
En effet, le district de Bantou-Gbènikoro, relevant de la sous-préfecture de Bantou qui est située à environ 18Km du centre urbain de Faranah, a enregistré dans la journée du mardi 12 avril, l’un des crimes les plus abjects de son existence. Son président, Lamine Oularé, un bigame âgé de 70 ans, a été sauvagement assassiné en plein brousse par un jeune venu d’un village voisin, situé environ à 4km de Bantou-Gbènikoro.
Le bourreau, Sambou Oularé, âgé de la vingtaine, a d’abord égorgé le vieil homme à l’aide d’une machette, l’a démembré avant de déposer les restes de son corps auprès de sa moto qui était chargé de bois ronds. Trois mois après, le présumé assassin sera jugé et condamné par la justice à la réclusion criminelle de 30 ans.
Un massacre qui a d’ailleurs jeté dans l’émoi total tous les habitants du village de Bantou-Gbènikoro ainsi que tous les témoins qui ont vu le corps mutilé du vieux Lamine Oularé.
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Au courant 2022 qui s’achève, un tir ‘’accidentel’’ dans un night-club emporte le commandant du Bataillon autonome de Faranah. Cet officier de l’armée guinéenne, accusé d’en être l’auteur, a été pendant un week-end au cœur d’un vaste scandale qui a finalement conduit à son limogeage le 22 avril par le président de la transition.
Suite à cette à ces incidents, le colonel Boubacar Barry a été poursuivi et condamné par la justice à un an de prison assorti de sursis et au paiement d’une amende de 2 000 000 fg. Quant à son garde de corps, le sous-lieutenant Ibrahima Samoura, il a écopé de cinq ans d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 2 000 000 fg. La comparution de cet officier de l’armée à la barre comme les autres citoyens a créé un climat de confiance entre les citoyens, la justice et le président de la transition qui a déclaré à la prise du pouvoir que la justice sera la boussole de la transition.
Toujours sur le plan de judiciaire, il faut souligner que la tenue d’autres audiences criminelles s’est soldée par des condamnations à de lourdes peines des personnes qui étaient accusées pour des faits de meurtre ou de viol.
Au titre des drames humains à Faranah, la mort le 31 août d’un couple dans une intoxication au monoxyde de carbone à Tonkolonko, un quartier de la commune urbaine, a particulièrement marqué les esprits des Faranakas.
La tragédie qui restera longtemps gravée dans la mémoire des Guinéens et surtout des étudiants, c’est celle qui a coûté la vie le 6 novembre à 24 d’entre eux à Souguéta. Lorsqu’un bus d’étudiants a été violemment percuté par un camion remorque.