Ce jeudi 6 novembre 2025, la cérémonie de l’ouverture de la 9ᵉ édition du Salon international du livre de la jeunesse de Conakry s’est tenu au centre culturel franco-guinéen. Placée sous le thème « Des livres de qualité pour une éducation de qualité », cette édition rassemble douze pays et met à l’honneur la ville française de Montreuil, symbole d’une coopération littéraire entre l’Afrique et la France.
Selon Aliou Sow, délégué général du salon et directeur des Éditions Ganndal, cette édition vise à rapprocher les jeunes du monde du livre. « L’objectif, c’est de mettre le livre de jeunesse à la portée des jeunes lecteurs. Les enfants viennent pour se familiariser au livre, échanger avec les éditeurs, participer à des jeux de lecture et remporter des chèques-livres pour acheter eux-mêmes leurs ouvrages », a-t-il expliqué.
Cette 9ᵉ édition se déroule sur trois sites: le CCFG, la Maison des jeunes de Kipé et la Bluezone de Kaloum avec au programme des cafés littéraires, conférences, duels de livres et lancements d’ouvrages.
La maire adjointe chargée de la culture à Montreuil, Alexie Lorca, a exprimé toute la fierté de sa délégation d’être associée à ce rendez-vous. « C’est une immense chance pour nous de pouvoir échanger autour de nos cultures à travers les livres et l’enfance. Montreuil est une ville multiculturelle où plus de cent langues sont parlées. Nous voulons que tous les enfants se sentent représentés, notamment à travers les livres en langues africaines », a-t-elle déclaré.
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La délégation montreuilloise, composée d’autrices, d’éditrices et de bibliothécaires, a également exprimé son souhait de renforcer les échanges culturels avec Conakry.
Pour l’ambassadeur de France en Guinée, Luc Briard, cette édition illustre parfaitement le dialogue entre les cultures francophones. « Ce type de salon est au cœur de la fabrique des imaginaires. Vous permettez à des auteurs et illustrateurs africains de proposer des récits qui ressemblent à la jeunesse africaine et qui la rassemblent », a-t-il souligné.
Il a également salué la récente désignation de Conakry comme ville créative de littérature par l’UNESCO, une reconnaissance qui place la capitale guinéenne au cœur de la promotion du livre en Afrique.
Représentant le ministre de la Culture, la conseillère Néné Aissatou Diawara a rappelé l’importance du livre dans la politique culturelle du pays. « Le livre est une arme pacifique, un instrument de souveraineté culturelle et de transformation sociale. Il n’y aura pas de Guinée émergente sans jeunesse instruite et cultivée », a-t-elle déclaré.
Elle a également mis en avant plusieurs initiatives du gouvernement, dont le réseau national de bibliothèques publiques, la formation de bibliothécaires et la numérisation des espaces de lecture, avant de déclarer ouverte cette 9ᵉ édition du salon. Pendant quatre jours, le Salon international du livre de la jeunesse de Conakry vibrera au rythme des échanges littéraires, des découvertes d’auteurs africains et des partages entre générations.
