En campagne pour l’élection présidentielle du 28 décembre prochain, Hadja Makalé Camara, présidente du Front pour l’Alliance Nationale (FAN), a mobilisé une foule nombreuse de militants et de sympathisants à la place des Martyrs de N’Zérékoré. Dans une atmosphère de ferveur et d’enthousiasme, la candidate a délivré un discours centré sur le leadership féminin, la valorisation du capital humain et l’exploitation responsable des ressources nationales.
Dès l’ouverture de son intervention, Hadja Makalé Camara a salué l’accueil chaleureux de la population forestière, affirmant que N’Zérékoré n’a aucune appréhension à l’idée d’une femme à la tête de l’État. « Ce que l’homme peut faire, la femme peut le faire », a-t-elle déclaré, voyant dans la forte mobilisation un signal clair du soutien apporté au FAN. Elle a également souligné la place stratégique de N’Zérékoré et de l’ensemble de la Guinée forestière dans le développement du pays.
Ancienne ministre de l’Agriculture, la candidate a rappelé le rôle essentiel de la région en tant que grenier agricole de la Guinée. Elle a mis en avant la production de la banane plantain, du manioc et de l’hévéa, ainsi que l’important potentiel minier, notamment le projet Simandou, présenté comme une richesse « donnée par Dieu » qui doit profiter en priorité aux Guinéens. « La Guinée forestière produit pour elle-même et pour toute la Guinée », a-t-elle souligné, rendant hommage aux producteurs locaux et aux femmes rurales pour leur courage et leur résilience.
Au cœur de son message figurait la question de la place des femmes dans la société. Hadja Makalé Camara a plaidé pour leur reconnaissance pleine et entière dans l’économie nationale. Représentant 53 % de la population, les femmes, selon elle, doivent être accompagnées pour sortir de l’informel et intégrer des entreprises structurées contribuant au produit intérieur brut (PIB). « Il faut regarder les femmes en face et les valoriser », a-t-elle insisté, appelant à une construction collective du pays, dans un esprit de complémentarité entre hommes et femmes.
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Évoquant les droits humains, la candidate a rappelé l’égalité fondamentale entre les femmes et les hommes dans la gestion de la chose publique. Elle a exhorté les femmes à s’engager davantage en politique, depuis les postes de proximité jusqu’aux plus hautes fonctions de l’État. « Lorsque vous ne faites pas la politique, la politique décide pour vous », a-t-elle prévenu, invitant les femmes à s’organiser afin de participer activement aux décisions qui engagent l’avenir de la nation.
Sur le plan économique, Hadja Makalé Camara a défendu une vision de développement intégré, dans laquelle le secteur minier constitue un levier pour l’agriculture et l’agro-industrie. Selon elle, le projet Simandou, s’il est bien géré, doit permettre la création d’emplois durables et le renforcement de la sécurité alimentaire. Les corridors miniers, a-t-elle expliqué, doivent également devenir des corridors de production agricole, favorisant la transformation locale et la création de valeur ajoutée.
La jeunesse a occupé une place centrale dans son discours. Représentant entre 60 et 70 % de la population, les jeunes constituent, selon la candidate, un véritable dividende démographique qui doit être encadré par la formation, l’éducation et la professionnalisation. « Personne ne développera ce pays à notre place », a-t-elle lancé, appelant les jeunes à prendre en main leur avenir et à croire au potentiel de leur propre terre.
En conclusion, Hadja Makalé Camara a rappelé l’immense potentiel de la Guinée, riche de ses ressources hydriques, minières et agricoles. Elle a appelé à la valorisation du capital humain pour faire du pays « une perle de l’Afrique de l’Ouest », portant un message d’unité, d’espoir et de responsabilité collective en faveur d’une Guinée inclusive, prospère et souveraine.
