Face à la crise de carburant que traverse notre pays, depuis le 18 décembre, le président de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée a livré un message de satisfaction à l’intention des autorités, mais aussi des usagers et citoyens. C’était au micro de l’émission »Prudence sur la route » de la RTG, qui traitait justement de ce sujet aussi sensible et gravissime que vit actuellement notre pays. Sur la même lancée, Accompagné de son deuxième vice-président, Elhadj Férébory Donzo a encouragé les populations à maintenir le sens civique et patriotique, dont elles ont fait preuve, jusque-là. D’ailleurs, ajoute-t-il, « il en a toujours été ainsi, à tous les moments marquants de notre histoire. » Il fera remarquer, qu’à tous les moments difficiles qu’a connus notre pays, « la grâce divine s’est toujours répandue sur lui, le protégeant des pires calamités qu’il subit. » Il prendra pour exemple, le fait que, cette fois-ci encore, la tragédie survenue se soit produite tard dans la nuit, au lieu de la pleine journée suivante. Ce qui, de son avis, a foncièrement atténué les dégâts qui, autrement, auraient été des plus considérables qu’on puisse imaginer.
Parlant des sacrifices consentis par les uns et les autres dans la gestion de la crise, Elhadj Férébory Donzo, fera remarquer sa fierté d’avoir constaté l’activation spontanée d’une chaîne de solidarité, dès les premières heures qui ont suivi le sinistre. Ainsi, de la miche de pain au milliard de francs, en passant par la bouteille ou le pack d’eau, le riz, les couvertures, les vêtements, l’accompagnement psychologique, tout ce qu’il faut ou presque, a été spontanément et généreusement apporté par de simples citoyens, des anonymes aux moyens réduits, des ONG et autres structures étatiques et privées. Pour assister les victimes de la catastrophe.
Au même moment, les autorités ont entrepris, sans attendre, d’atténuer les effets de la rupture brutale de carburant que l’incendie a provoqué. Aussi, Elhadj Donzo saluera-t-il, le fait que « les structures techniques déployées sur le terrain, aient réussi en un temps record (une vingtaine de jours), à réhabiliter et rendre fonctionnelles, les installations du port autonome de Conakry. Ce qui permet aujourd’hui de résoudre, en grande partie, le problème d’approvisionnement en carburant. » Il citera ensuite d’autres exemples de renoncements consentis, tant par l’État que par les pétroliers. « Les transporteurs pétroliers ont beaucoup perdu dans cette crise. Heureusement, pas au plan humain, ce sont des pertes, seulement matérielles. La nuit de l’explosion, une quarantaine de camions citernes étaient rangés aux alentours du dépôt, attendant d’être chargés le lendemain. Le souffle de l’explosion les a tous endommagés, à des degrés divers. Les vitres ont toutes été soufflées, les cabines arrachées et bien d’autres dommages matériels encore. Cela a réduit sensiblement le nombre de camions disponibles, ce qu’on n’a pas tardé à ressentir, lorsqu’il a fallu se rendre dans les pays voisins, à la recherche du carburant.
A ce titre, l’État a mis tout en œuvre pour escorter, jusqu’à la frontière, à l’aller et au retour, les convois de camions citernes. Ce qui représente un important investissement humain et matériel, au regard des dizaines de jeeps et des contingents de gendarmes, mobilisés, pour chaque convoi. Sans compter que dans tout ce processus, l’État s’est librement abstenu de réclamer les frais douaniers qui lui revenaient de plein droit. »
Sur ce chapitre du renoncement pour l’intérêt général, Elhadj Donzo dira que ses confrères, transporteurs, n’ont point démérité. « Pour ces convois, les transporteurs d’hydrocarbures n’ont guère varié le prix du transport, malgré les longues distances parcourues. Ils ont même mis en veilleuse, certaines règles et procédures, pourtant strictes et contrôlées, en temps réel, par l’OBC (ordinateur de bord cabine), telles, la limitation de vitesse ou l’interdiction de rouler la nuit, etc. En plus, pour la circulation des camions, surtout vers certaines destinations, des investissements étaient nécessaires: jusqu’à, 1.400 litres de carburant par camion et 5000. 000 GNF par chauffeur, comme frais de route. »
Pour le président de l’UNTRG, ce sont tous ces éléments réunis qui expliquent sa fierté et sa satisfaction. Il estime, au nom de son association, que les autorités, comme les populations ont cette fois encore, parfaitement traduit le sens réel du mot solidarité, dans leurs comportements.
C’est à cette valeur cardinale qu’il convie les uns et les autres, pour que notre pays triomphe de tous les obstacles et assure son développement.