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Justice : les deux commissaires de la HAC condamnés à 8 mois de prison dont 7 mois de sursis

Jugés en flagrant délit pour diffamation à l’égard du chef de l’Etat, les commissaires de la Haute Autorité de la Communication Ibrahima Tawel Camara et Djènè Diaby ont été condamnés ce jeudi 20 juin à huit mois d’emprisonnement dont sept mois assortis de sursis. Ils n’auront qu’à passer qu’un mois en prison, eux qui ont été mis sous mandat de dépôt dans la soirée du mardi 18 juin.

Dans son réquisitoire, le ministère public avait demandé huit mois de prison avec sursis. Quoiqu’estimant les faits graves. Puisque, les propos ont été tenus par « des personnes averties et spécialistes de la communication ». « Ces deux commissaires sont allés au-delà de ce qui était leur mission. Ils se sont mis à tenir des propos qui portent atteinte à l’honneur du chef de l’État. Lorsqu’on affirme sans aucune preuve que le Président a donné de l’argent à des patrons de presse pour changer leur ligne éditoriale, cela renvoie à la diffamation car c’est assimilé à de la corruption », a-t-il poursuivi son réquisitoire. Par conséquent, le procureur a requis de retenir les deux commissaires dans les liens de la culpabilité. En plus de la peine de prison, il a demandé que chacun des commissaires soit condamné au paiement d’une amende d’un million de Francs Guinéens chacun. « Nous sommes allés dans le sens de la clémence parce qu’ils ont présenté des excuses tout au long de la procédure et bien avant », a-t-il justifié ses réquisitions.

Bien qu’ils aient plaidé coupables, les avocats de la défense n’ont pas approuvé tous les aspects du réquisitoire du ministère public. Pour eux, étant donné que les déclarations ont été tenues à l’occasion d’une conférence de presse et que la seule preuve à date constitue une donnée audiovisuelle médiatique, leurs clients devaient être jugés sur la base de la Loi l002 portant liberté de la presse. « Ce sont les médias qui ont relayé ces propos antisociaux que nous regrettons. Par conséquent, le délit devient un délit de presse. Et, en la matière, ce n’est pas le code pénal qui doit s’appliquer sur nos clients, mais la loi organique l002 portant liberté de la presse. Donc, nous plaidons qu’il vous plaise, lorsque vous rentrerez dans le secret de votre délibéré, de laisser de côté le Code pénal et de les juger sur la base de la loi sur la liberté de la presse. Au cas contraire, de les faire bénéficier de larges circonstances atténuantes », a plaidé Me Bakary Milimono.

À la suite de ces réquisitions et plaidoirie, pour leur propre défense, les prévenus ont réitéré leurs excuses au Président de la transition, aux patrons de presse, ainsi qu’aux journalistes et l’ensemble des citoyens qui se sont sentis touchés par leurs propos. Ce qui n’a pas empêché leur condamnation. À la sortie de l’audience, les avocats de la défense ont fait savoir lors d’une interview accordée à la presse, qu’ils avaient l’intention de relever appel de la décision.

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