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TPI de Mafanco : le procureur a rejeté la demande de contre-expertise sollicitée par la défense de l’imam Barry, accusé de viol suivi de grossesse

Le procès du présumé viol de Djéné Kaba suivi de grossesse, dont le principal suspect est l’imam Amadou Barry, a repris ce mercredi 3 mai 2023, au Tribunal de première instance de Mafanco.
La dernière audience portait sur la remise en cause du test de paternité qui avait été fait en Allemagne, dans la clinique guinéo-allemande, dont la compatibilité était de 99,999%, selon les résultats.
Malgré  cela, la defense avait fortement rejeté ces résultats et a demandé une contre-expertise.
A l’ouverture de l’audience de ce 3 mai, le président Souleymane I Traoré, a demandé la comparution du médecin qui était  en charge de l’analyse.
Dr Thierno Sadou Diallo, a fait des éclaircissements sur la façon dont le prélèvement a été fait.

« Pour une expertise de ce cas, nous veillons essentiellement à trois (3) conditions. Il faut d’abord la présentation des cartes d’identité, le payement de la facture et le consentement des personnes concernées.

Le prélèvement a eu lieu le 16 mars 2023, et ce sont les deux parties qui ont  payé.
Donc, nous avons commencé par faire le prélevé sur l’enfant, avec la présence de la mineure et un parent puis monsieur Barry, ainsi qu’un membre du laboratoire où l’analyse doit être faite. 15 jours apres, c’est à dire le 31 mars dernier, les résultats sont venus du laboratoire guinéo-allemande, et j’ai été celui qui ai récupéré les résultats.
Je vous rassure qu’à part moi, personne n’a eu accès aux résultats.
Et rassurez-vous l’enveloppe  est venue fermée de l’Allemagne. Même moi j’ignorais les résultats jusqu’à aujourd’hui ».
Me Paul Yomba, avocat de la défense, a  affirme ne pas reconnaitre l’expertise réalisée en Allemagne. Il trouve contradictoire ce qui se passe dans ce tribunal.
Selon lui, il est écrit dans l’ordonnance qu’il a en sa possession, que l’analyse devrait ce faire à Lyon en France  et non en Allemagne.

Poursuivant son intervention, il accuse le médecin légiste en charge de cette affaire d’avoir divulgué les résultats du test à la famille de la fille avant d’être au tribunal.

De son côté, Dr Sadou a réfuté cette accusation et a soutenu le fait que les résultats était sous scellés et c’est resté ainsi jusqu’au tribunal.

Pour sa part, Elhadj Amadou Barry, l’accusé, a affirmé qu’il n’a pas confiance aux analyses faites en Allemagne.

Pour lui, ce ne sont pas les échantillons pris en Guinée, qui ont été analysés en Allemagne.

« Je demande au tribunal une contre-expertise. Et je demande que l’ARPT se charge de l’analyse des messages que la mère de la fille a échangé avec le médecin.

Grace à cette expertise, nous saurons  qu’elle a belle et bien reçu l’information du médecin avant le procureur ».

Sur ce, le  président Souleymane I Traoré a rejeté la demande de contre-expertise de la defense et a renvoyé le procès le 9 mai 2023, pour les réquisitions et plaidoiries.

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