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Enseignement supérieur: Où vont tous ces milliards annuellement versés par les étudiants étrangers ?

Équipements obsolètes, Salles de classe et amphithéâtres bondés et en décrépitude. C’est le visage qu’offre l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, la plus grande du pays. Cette institution d’enseignement supérieur reçoit des centaines d’étudiants venus de plusieurs pays d’Afrique francophone. (crédit-photo: Guinée progrès)

Ils sont environ 1000 étudiants issus de 14 nationalités à être admis à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, et répartis entre plusieurs filières dont la Médecine et la Pharmacie essentiellement.

Ces étudiants ont, pour la plupart, séjourné dans les pays de la sous-région comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali où ils n’ont pas figuré parmi les admis à l’issue des évaluations, rapportent nos informateurs.

A titre d’exemple, citent-ils, au Mali, il y a des amphithéâtres avec une capacité d’accueil d’environ mille étudiants en 1ère année. Et en 2ème année, il y a un barème. Ce barème une fois atteint, ceux-là qui échouent, se rabattent sur la Guinée qui les accueille à bras ouverts.

Dans ce pays d’accueil, ces étudiants éprouvent de nombreuses difficultés liées notamment au paiement de leurs frais d’écolage.

Difficultés

Il ressort de notre enquête que les difficultés sont surtout d’ordre académique. Pendant les évaluations, certains étudiants n’arrivent pas à retrouver leurs noms sur la liste leur permettant d’aller composer. Une situation que nos répondants amputent aux erreurs pouvant glisser au cours de la saisie de la liste. Et parfois, nous confie-t-on, c’est fait à dessein, histoire d’emmener l’étudiant à se mettre en règle vis-à-vis de ses frais d’écolage. «Puisqu’il arrive parfois que certains ne parviennent pas à payer leur frais d’écolage à temps», indique au micro de Guineenews un interlocuteur ayant requis l’anonymat.

Des frais d’écolage

A la faculté de Médecine, chaque étudiant paie environ 5.100.000 GNF (Cinq millions cent mille francs guinéens) par an, de la 1ère année à la fin du cycle, nous dit-on. Au niveau du Master, les langues se délient autour d’un montant oscillant entre 20 millions et 25 millions FG. Ces frais sont assurés à 99% par les parents des étudiants, à l’exception du Niger, seul pays qui paie lui-même les frais d’écolage de ses étudiants. Alors que le Mali qui a un statut particulier dans le cadre d’un partenariat avec la Guinée, ne paie pas, confient nos informateurs.

A quoi servent ces milliards de francs ?

En faisant le petit calcul, il ressort qu’une bagatelle d’au moins 5 milliards GNF est versée tous les ans par ces étudiants étrangers. A quoi sert ce montant ? La question reste posée. Et nos multiples tentatives d’entrer en contact avec le directeur national de l’Enseignement supérieur, en dépit de l’implication du ministère de tutelle à travers sa cheffe de Cabinet, sont restées vaines.

Depuis des décennies, nombreux sont des étudiants étrangers qui sont accueillis dans les institutions d’enseignement supérieur guinéennes. Ils proviennent des pays francophones d’Afrique, notamment du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Cameroun.

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