Dans la préfecture de Yomou, la culture du palmier à huile devient de plus en plus attractive pour les étudiants diplômés sans emploi. Nombreux sont des jeunes fraichement sortis de l’université qui s’intéressent à cette culture rente en mettant en valeur de grandes superficies de pépinières.
Pour la plupart des cas, ces diplômés tombés sous le charme de la culture du palmier à huile, sont environnementalistes ou agronomes issus des universités ou des écoles professionnelles. Généralement, ils héritent des domaines familiaux ou exploitations familiales ou achètent carrément des domaines qu’ils mettent en valeur avec des jeunes plants aussi achetés.
En dépit de cet engouement, cette volonté des jeunes diplômés à s’auto-employer est confrontée à certaines difficultés liées notamment à l’obtention des plants de palmier. Ceux qui ont des moyens, achètent des plants certifiés dont le pied coûte à 40 mille francs guinéens. Pour les moyens fortunés, on préfère plutôt faire ses propres pépinières.
S’agissant de l’extraction de l’huile rouge, elle se fait soit par pression à chaud ou de manière artisanale avec des pressoirs manuels ou des petits extracteurs mécanique à moteur.
Théophile Bamamou, est un environnementaliste et planteur sortant de l’université de N’Zérékoré, il affirme s’être tourné vers la culture du palmier à huile afin d’être autonome. «J’ai mis en valeur 3 hectares de palmier qui est actuellement en production. Chaque semaine après extraction, je peux obtenir 5 à 7 bidons d’huile rouge», a-t-il confié.
Quant à Sékou Camara, un autre diplômé sans emploi, affirme posséder actuellement 2 hectares qui ne sont pas encore en production. Mais, il espère en avoir plus dans l’avenir en attendant qu »il gagne un emploi garanti.