S’achemine-t-on vers une nouvelle crise de carburant en Guinée ? Du moins, c’est ce que révèle le constat depuis quelques heures. Des files d’attente sont encore perçues dans les stations services de Conakry. Même si la SONAP rassure les populations Mais l’inquiétude et l’angoisse de celles-ci grandissent déjà aux dires de certains citoyens dans le grand Conakry. Cependant chacun a son avis sur cette situation désastreuse.
C’est le cas de Mamadou Lamarana Diallo : “j’étais de passage vers Lambagny. J‘ai sillonné dans plusieurs autres stations et le monde est énorme. Ça fait juste une semaine que le carburant là. Mais ça n’a même pas fait une semaine. Depuis jeudi, on a dit que le carburant est prêt. Et aujourd’hui, on se retrouve dans une crise. On se pose d’énormes questions qu’est-ce qu’il faut vraiment faire maintenant pour qu’il n’y ait plus ça”.
De son côté, Sâa Mathias regrette que “à chaque jour, nous sommes dans une crise. Le gouvernement doit faire quelque chose face à ce problème. Les citoyens souffrent tellement. L’Etat a dit qu’il n’y a plus de crise mais comme vous le constatez, les gens sont là aujourd’hui aussi. On ne trouve pas de carburant donc moi je dirai que ce n’est pas terminé ça continue jusqu’à présent. Les gens pensent que nous sommes à l’abri d’une nouvelle pénurie de carburant. Moi je dis que non, le risque d’une pénurie plus grave et qui va durer plus longtemps va arriver, ils ne nous disent pas la vérité”.
Par ailleurs, Sékou Touré croit à un “sabotage. Sinon, les gens disent il y a l’essence, il n’y a pas rupture. Donc, pourquoi tout ça? Ils fatiguent tout le monde mais je ne comprends vraiment pas. C’est que l’Etat est faible. Sinon des choses comme ça, je trouve d’autres fournisseurs vite fait. C’est une guerre de communication. C’est à l’Etat de la gagner. Elle est suffisamment armée à cet effet. Il y a l’essence, ils refusent de servir”.
Abordant la question, Boubacar Sow a dit : “ça fait juste 5 jours qu’on a commencé à nous servir. Le carburant dans les stations. Maintenant après les 5 jours aujourd’hui, on se retrouve dans la même crise. L’État dit qu’il n’y a pas de crise et pourtant les stations de services sont fermées parce qu’il n’y a plus de carburant. On ne sait pas si cette crise c’est seulement en Guinée”.
Par ailleurs, Mohamed Djenab Camara pense que “comme l’État affirme qu’il n’y a pas de crise qu’il fasse le constat dans les différentes stations voir au lieu de s’asseoir dans leur bureau pour parler. Une personne peut mentir sur une situation. D’ailleurs, on voit même la réalité. S’il n’y avait pas une crise, il n’y aurait pas de longue file d’attente comme d’habitude. Le pays–là souffre beaucoup. On se demande ça va finir quand”.
Enfin, Hafsatou Diallo croit qu’il “est difficile d’aider ce pays de sortir dans cette souffrance que nous vivons. Vous voyez des hommes et femmes à la recherche du carburant, espérant qu’il y ait pénurie de carburant pour vendre le litre à 30 ou 50 000 GNF. Ce sont les responsables des stations qui occasionnent tout ça. Nous devons revoir nos comportements, nos intentions, nos manières de faire. L’Etat doit prendre ses responsabilités contre ces stations de services comme ils estiment qu’il y a suffisamment de carburant”.