Depuis le lundi 30 mars dernier, se tient à Mamou, le procès des personnes interpellées suite aux violences électorales ayant perturbé le double scrutin du 22 mars. En dépit de la libération de plusieurs parmi avec eux avec des condamnations avec sursis allant jusqu’à 5 ans, les avocats de la défense au cours de ce procès n’a pas manqué de fustiger les arrestations arbitraires.
Maître Abdoulaye Keita, l’un des avocats des prévenus indique: » on a constaté beaucoup de dérapages. Avec les témoignages, la plupart des prévenus ont été indexés bien avant le 22 mars, date de l’élection. On dit qu’ils se sont attaqués au matériel électoral. Ce qui est faux. Le ministère public n’a pas pu démontrer ça à l’audience. C’est pourquoi, il n’a pas eu de mots à dire. Il a dit simplement de les condamner à 6 mois de sursis, 3 mois de sursis et payer une amende. Je suis satisfait à moitié malgré que mes clients sont la plupart libres« .
Pendant les plaidoiries, la défense a mis l’accent sur la violation de la procédure au niveau de la gendarmerie et de la police. Des personnes ont été arrêtées sans la moindre preuve. Certaines ont vu leurs biens confisqués de force par les agents de la sécurité. La défense a aussi signalé la substitution des procès verbaux et l’imitation des signatures des prévenus.
Pendant que le procès se tient au tribunal de première instance de Mamou, les arrestations sont en cours dans la sous préfecture de Soya.