Depuis plus de 7 mois, il y a une saga judiciaire entre l’Etat guinéen et les propriétaires des 244 conteneurs de médicaments saisis au port de Conakry. Ce lundi, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief), a prononcé lé délibéré.
Au nombre de 18, les mis en cause étaient renvoyés à travers l’ordonnance de citation, par devant la Crief. Mais seulement, deux des dix-huit accusés ont régulièrement comparu au cours de la procédure. Il s’agit notamment d’Alpha Amadou BARRY qui a reconnu les faits et Mamadou Alpha Diallo qui s’est inscrit dans la négation totale des faits à lui reprochés.
Par conséquent, dans son délibéré, le juge Francis Kova Zoumanigui, a condamné Mamadou Alpha Diallo à 3 ans de prison avec sursis et Alpha Amadou Barry à 2 ans avec sursis. Et au paiement solidaire de 5 millions gnf chacun, au titre des dommages et intérêts à l’Etat guinéen.
Pour les 16 autres, ils ont été condamnés à une peine de 5 ans et un mandat d’arrêt décerné contre eux, et au paiement d’un milliard gnf chacun d’eux comme dommages et intérêts au profit de l’État.
Des peines largement différentes des réquisitions du parquet et des plaidoiries de Me Faya Gabriel Kamano, avocat représentant l’État dans cette affaire, qui compte d’ailleurs relever appel.
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« Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits mais il y a des détails pour lesquels nous comptons relever appel. Parce que dans l’ensemble, nous avons demandé au regard du préjudice que l’État a subi, que les gens soient condamnés à l’exception d’un prévenu, à 10 milliards de francs guinéens chacun au titre des dommages et intérêts.
En allouant donc un milliard à l’État, cela est nettement insignifiant. Alors nous comptons relever appel afin que devant le juge d’appel nous puissions plaider pour que les dommages et intérêts de l’État soient revus à la hausse« , a indiqué Me Faya Gabriel Kamano tout en comptant sur le fait que le parquet puisse exécuter les mandats d’arrêts décernés contre les 16 personnes en cavale.
En ce qui le concerne, l’avocat de la partie défense, Me Michel Tagbino, le collectif des avocats de la défense est aussi en train de mûrir les réflexions pour éventuellement faire un recours ou pas.
« En ce qui concerne nos deux clients, ce sont des peines assorties de sursis et de condamnations avec amandes aussi. Donc on est en train comme je l’ai rappelé à l’entame, voir s’il faut faire appel ou pas, vu que c’est un collectif d’avocats. Les 16 personnes qui sont en cavale ne sont pas nos clients. Si la partie civile n’est pas d’accord sur les 1 milliards, qu’elle fasse appel parce qu’elle a encore 15 jours, car c’est son droit le plus absolu« , a-t-il indiqué.