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Vandalisme sur patrimoine routier : des lampadaires s’éteignent sous les tours de vis de pillards invétérés

Il y a moins d’un mois, nous parlions de lampadaires qui sont heurtés et mis à terre par des automobilistes qui ne s’arrêtent jamais après leur forfait… A moins que leur véhicule soit incapable de repartir, parce que fortement endommagé après l’impact. Nous pensions que ces séries de préjudices portés aux infrastructures routières allaient se limiter à ces quelques destructions, hélas intolérables, qu’on enregistre périodiquement, ici et là, dans la capitale.

Mais, c’était sans compter avec l’incivisme de certains citoyens qui n’hésitent pas à commettre n’importe quel acte, si odieux et délictueux soit-il. Pourvu qu’ils en tirent un profit, même modique, s’il le faut. Ils n’ont cure des dommages qu’ils causent à des tiers ou à la collectivité entière. La preuve de cette grande audace nous est amplement fournie, avec le dépouillement et l’extinction délibérés des lampadaires qui servent à éclairer la ville.

Pour ce cas d’espèce, c’est la direction générale de l’Observatoire National des Routes (ONR) qui a donné l’alerte. Son directeur, M. A Sékou Bangoura que nous avons rencontré à l‘occasion, nous a expliqué que l’attaque des lampadaires par des vandales est en train de prendre des proportions inattendues : « Le 27 Septembre dernier, nous avons conduit une mission de contrôle dans le quartier Kaporo Rails (secteur 8), Commune de Ratoma, où des lampadaires d’éclairage public ont fait l’objet d’attaque et de vandalisme de la part des inconnus. « Sur les lieux, nous avons pris contact avec le chef de Secteur M. Alsény qui, après avoir exposé la situation a fait part de l’inquiétude des populations de la localité dont les routes ne sont plus éclairées depuis 1 mois. Ce sont 13 lampadaires qui sont touchés par ces faits délictueux.

En réponse au chef de Secteur, nous avons promis de remonter les informations aux autorités supérieures, en vue d’apporter les réponses nécessaires, urgentes et définitives.

« Par ailleurs, nous avons sensibilisé et exhorté les jeunes de la localité à veiller sur la protection de ces précieux biens publics.

Pour terminer, le DG de l’ONR conclut que « la mission s’est bien déroulée. L’atmosphère a été conviviale. »

Que dire de pareils comportements ? 13 lampadaires dépouillés de leurs équipements et totalement éteints ! D’emblée, nous pensons que ce fait, de par sa nature, présente de multiples conséquences. S’il n’est pas arrêté dès maintenant, il va entraîner de fâcheuses répercussions. Déjà, c’est de vandalisme qu’il s’agit, avec le pillage et la destruction qui en ont résulté. Ensuite, ce fait annihile le bien fondé et les effets attendus de l’importation de ces lampadaires, dont l’utilité publique est à la fois, indiscutable et largement avérée. S’y ajoute le gaspillage de ressources, notamment financières. L’investissement consacré à la commande et à la mise en place de ces poteaux d’éclairage public est rendu possible, grâce au sacrifice immense du contribuable. Ce que les vandales, par leurs actes crapuleux, sont en train de dissiper, sans répit et sans scrupules.

Il en coûte de trouver le juste mot qui traduit exactement, ce que ces lampadaires apportent comme bienfaits, surtout aux citadins. Leur lumière embellit et fait vivre tout ce qu’il y a autour de son halo. Y compris ce qui, autrement, était voué à rester terne ou invisible, la nuit. Aussi la ville devient-elle étincelante et sécurisée. Ne dit-on pas que la lumière, c’est la vie ? Par elle, par son rayonnement, notre cadre de vie s’en trouve nettement amélioré. Ce qui permet à chacun d’en jouir pleinement, du mieux souhaité.

Autant donc préserver par tous les moyens, ces infrastructures qui nous apportent la lumière et la sécurité la nuit. Elles font partie du patrimoine routier national que la loi AN/074/2016, quoique mal connue, protège pleinement.

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