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Aboubacar Soumah remotive sa troupe : « Réglons notre situation une fois pour toute, même si…»


« A bas la peur», «à bas l’intimidation», «vive la grève», «vive les enseignants», «à bas l’injustice», «libérez nos camarades», «ensemble nous vaincrons», « unis nous vaincrons », « pas de recul», tels sont entre autres les propos scandés ce samedi 18 janvier par les enseignants au siège national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sis à Donka. C’était à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire président par leur secrétaire général, Aboubacar Soumah.

Cette fois, le camarade Soumah a l’air catégorique. S’exprimant sur la poursuite des négociations, il a déclaré qu’il faut que le gouvernement leur fasse une proposition concrète sur la base de huit millions de francs guinéens qu’ils réclament comme salaire de base. «Ils doivent nous dire également combien d’enseignants contractuels ils peuvent recruter en fonction des besoins exprimés», a-t-il exigé avant d’ajouter que le Pr. Amadou Bano Barry avait déclaré qu’il y a une centaine d’écoles fermées pour faute d’enseignants.

Face à la menace du gouvernement de geler les salaires des enseignants grévistes, Aboubacar Soumah réagit : «Ils sont en train de procéder à des intimidations à Conakry tout comme à l’intérieur du pays. Nous sommes à l’approche de la fin du mois. Ne faites jamais semblant d’aller émerger sur la liste de présence. Acceptons même s’il nous faut six mois de suspension de salaire pour que nous réglions notre situation une fois pour toute. C’est notre avenir et celui de nos enfants qui sont en jeu (…)».

Sur le programme gouvernemental qui consiste à vaincre la pauvreté, Aboubacar Soumah dira ceci : «pour vaincre la pauvreté, il faut investir dans l’éducation tout en mettant les enseignants dans les meilleures conditions. Nous ne demandons pas grand-chose, notre camarade Oumar Tounkara a dit qu’on nous a proposés quatre millions de francs guinéens en prenant le Premier ministre à témoin et le ministre Tibou Kamara. A ma connaissance, jamais cette proposition nous a été faite. Alors pendant les négociations, qu’ils nous donnent d’abord les quatre millions de francs guinéens ensuite, nous allons voir ce qu’ils pourront ajouter à cela avant de suspendre le mot d’ordre de grève».

Dans la même logique, Aboubacar Soumah regrette que pendant que les enseignants réclament huit millions de francs guinéens comme salaire de base, le président de la République Alpha Condé augment celui des magistrats. «L’Etat a suffisamment de moyens pour faire face à notre revendication mais, c’est un refus catégorique», a-t-il déploré.

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