Dans une lettre d’information en date de ce mercredi 10 juillet 2024, l’UFDG a saisi le président de la Chambre Nationale des Huissiers de justice de Guinée pour un rappel à l’ordre de son membre, Me Alhassane BAH. Dans cette correspondance signée du vice-président Fodé Oussou, l’UFDG accuse cet huissier d’avoir posé un acte qui relève d’une « insuffisance professionnelle de l’huissier et d’une incompétence notoire de ses mandants (Ousmane Gaoual et autres) ».
Le vice-président de l’UFDG indique que dans son exploit de signification en date du 3 juillet 2024, Me Alhassane BAH écrit être mandaté par les représentants légaux de l’UFDG, en la personne des sieurs Ousmane Gaoual DIALLO et Lamarana Petty DIALLO, pour signifier au bureau politique national du parti une correspondance ayant pour objet l’exclusion du parti de Cellou Dalein DIALLO. Fodé Oussou FOFANA estime que Me Alhassane BAH ne peut ignorer le fait qu’« Ousmane Gaoual DIALLO a été exclu de l’UFDG depuis le 1er juin 2022 ». Mais aussi, le fait qu’« il est de notoriété publique que le Président Cellou Dalein DIALLO est le seul représentant légal de l’UFDG et, qu’en cas d’empêchement, c’est l’un des vice-présidents du parti ».
Pour Fodé Oussou Fofana, l’huissier et ses mandants auraient dû se référer aux Statuts de l’UFDG, à la loi sur les Associations et à la Charte des Partis politiques. Il rappelle qu’aux termes des dispositions des articles 538 et suivants du Code de Procédure Civile, Économique et Administrative, « un Avocat ou un Huissier ne saurait poser un acte ou agir à la requête d’une personne qui revendique une qualité qu’elle n’a pas ou qui usurpe manifestement un pouvoir ou un titre auquel elle ne peut prétendre ».
Au regard de ce qui précède, Oussou Fofana, l’UFDG se permet de protester contre l’acte posé à l’encontre de son parti et de ses dirigeants, et demande respectueusement « de bien vouloir rappeler à l’ordre l’Huissier de justice, Me Alhassane BAH, afin qu’il cesse d’agir au nom et pour le compte d’usurpateurs ou encore de se faire instrumentaliser par des hommes politiques hors-la loi et en mal de légitimité ». Au cas contraire, l‘UFDG et ses dirigeants menacent de saisir la justice pour obtenir la protection de leurs droits civils et politiques.