Au tribunal militaire, le juge Sekouba Condé a finalement décidé de juger les quatre militaires et un civil poursuivis pour vol d’armes au camp Samorya de Kindia à huis clos. Les journalistes ont donc été priés de sortir de la salle d’audience. Ceux-ci sont restés dans la salle d’attente, au rez-de-chaussé de l’immeuble qui abrite le tribunal militaire, où attendent également des proches des accusés. (Image d’archives)
Pourtant, la première audience tenue jeudi dernier était ouverte à la presse.
Le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, les caporaux Karinka Doumbouya, Lancinet Oularé et Moussa Sidibé et Mamadi Kaba, membre du syndicat des transporteurs de Gomboya, sont poursuivis » vol aggravé, transfert illicite d’arme, recel, complicité, blanchissement de capitaux et financement du terrorisme.
Les quatre militaires étaient en service au magasin d’armement du centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix à Kindia.
Selon l’ordonnance de renvoi lu la semaine dernière par le greffier, le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, considéré comme l’accusé principal, a avoué avoir participé à un trafic d’armes avec un groupe affilié à l’État islamique basé au Mali. Cependant, l’un des co-accusés, le caporal Lancinet Oularé, nie toute implication dans cette affaire. Il affirme que le sous-lieutenant Kaba lui a déclaré que le vol des armes avait été ordonné par l’ancien chef d’état-major général des armées, le général Sadiba Koulibaly…
Ont-ils réitéré ces propos à la barre ? Difficile de le savoir pour l’instant.