Pour la petite histoire, ce type de poteau en bois traité, de forme cylindrique et de couleur sombre, est réputé pour sa solidité largement éprouvée, partout où il est implanté. Mais, c’est connu, l’exception confirme la règle.
Quelque temps après, ces mêmes citoyens sont invités à une collecte de fonds, au niveau du quartier, pour l’achat d’un nouveau poteau. Cette fois encore, rien, aucun résultat. Ils attendent toujours… voilà trois ans !
Il n’y a pas longtemps, des circonstances ont offert aux riverains de ce poteau « malade », l’occasion de mettre fin à leur longue patience mêlée d’inquiétude. Ils ont décidé de gérer le problème à leur façon. La crainte des intempéries y a été pour beaucoup. D’où la construction de cet ouvrage au caractère inédit. Ils ont coulé du béton emmaillotant la base du poteau. Une action certes rustique, mais qui traduit une originalité digne d’intérêt.
Sommes-nous dans le définitif en parlant de cet ouvrage ? Rien n’est moins sûr ! Une fissure est déjà perceptible dans le sens de la hauteur. Si le béton n’est pas ferraillé, il y a risque de voir un jour le revêtement s’ouvrir comme une carapace ou un cotylédon. En se détachant, rien ne permet d’augurer que le bois du poteau tienne encore debout.
Nonobstant tous ces aspects, les bâtisseurs estiment avoir gagné sur trois plans: poteau solidifié, tourmente apaisée, sécurité garantie. Ils sont rassurés, du moins, pour l’instant !
En attendant de «breveter» leur marque ou leur génie inventif, ces humbles citoyens de Nassouroullaye ont comme voulu nous faire méditer des adages bien connus de tous: « la nature a horreur du vide » ; « on n’est jamais mieux servi que par soi- même»…..