Une conférence-débats placée sous le thème : » Constitution sensible au genre « , s’est ouverte ce jeudi 27 avril à Conakry. Elle est initiée par le Conseil National de la Transition (CNT) en collaboration avec la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES) et grâce à l’appui financier de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
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Selon les organisateurs, plusieurs thématiques ayant trait aux droits des femmes seront abordées durant ces deux jours dialogue instauré directement entre les conseillers nationaux et les acteurs majeurs du processus à savoir : coalitions politiques, organisations de la société civile, les légitimités traditionnelles, les chefs religieux, l’administration publique et autres institutions républicaines.
Dans son discours de bienvenue, la première vice-présidente du CNT, Hadja Maimouna Yombouno Bangoura a rappelé que la pertinence de la discussion sur la constitution sensible au genre résulte de la vision selon laquelle le concept de genre est une catégorie d’analyse, qui rassemble, en un seul mot, un ensemble de phénomènes sociaux, historiques, politiques, économiques, psychologiques qui rendent compte des conséquences pour les êtres humains de leur appartenance à l’un ou à l’autre sexe.
D’après elle, les différences corporelles et des rôles asymétriques des sexes
dans la procréation traduisent la première forme d’opposition
conceptuelle entre la masculinité et la féminité et contribuent à faire
admettre des systèmes de bipartition du monde et de la société, avec de
fâcheuses connotations psychologiques et culturelles de domination et de violence.
Dans son intervention, le représentant pays de IFES en Guinée, Mountaga Sylla a fait savoir que son institution est en train de mettre en œuvre le Projet à la Transition et aux Processus Électoraux (STEP) qui a démarré depuis le 1er décembre 2022 et a deux axes d’intervention (…).
« Il y a un axe transversal dans le projet. C’est la notion d’inclusivité et d’inclusion. C’est raison pour laquelle nous accompagnons cette activité qui s’inscrit déjà dans notre objectif. Nous pensons que c’est une suite directe du symposium qui a été organisé et qui a permis d’élever le niveau de compréhension sur la nouvelle Constitution « , a-t-il expliqué
Cet atelier est arrivé à point nommé car, en Guinée, les femmes représentent près de 52% de la population et jouent un rôle important dans le développement socio-économique du pays.
Très actives dans un passé récent dans des secteurs agricole et informel, elles s’illustrent aujourd’hui de par leur combativité dans plusieurs autres domaines d’activités socioéconomique, politique, professionnel et culturel.
Nonobstant cette transversalité, il importe de constater l’insuffisance du taux de représentativité des femmes aux instances de prise de décision.
Il faut par ailleurs préciser que les réflexions des participants seront assorties de recommandations à formuler à l’endroit du CNT dépositaire du pouvoir constituant et serviront de document de base pour les débats d’orientation constitutionnelle en vue de promouvoir l’exercice efficace de sa mission d’élaboration du projet de constitution et des réformes juridiques.
Lire vidéo :
https://youtu.be/tuMdHU-9KtE