Une session de dialogue de deux jours entre les organisations de la société civile, les médias et les acteurs du secteur de la justice a commencé ce mardi 23 juillet à Conakry.
En effet, il s’agit du renforcement de la confiance entre la population et les forces de sécurité, dans le contexte de la gestion des manifestations pacifiques conformément aux normes internationales.
Elle est organisée par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (ONU Droits de l’Homme), sous la direction stratégique du Coordinateur Résident du système des Nations Unies en Guinée et avec le soutien financier des États-Unis d’Amérique à travers la Section des Affaires Internationales de Lutte contre la Drogue et l’Application de la Loi (INL).
Dans son allocution de bienvenue, le représentant régional adjoint du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUDC, Neldjingage Mameldy a précisé que ce présent atelier a pour ambition d’engager les discussions pour faciliter l’échange de bonnes pratiques en analysant les défis spécifiques liés à la gestion des manifestations pacifiques en Guinée.
Selon lui, il est question encore de sensibiliser les médias, les acteurs judiciaires et la société civile sur les enjeux des manifestations pacifiques à travers le partage des informations sur les droits et les responsabilités pendant les manifestations. « Il s’agit également de souligner le respect mutuel, la compréhension des limitations légales et à l’éthique journalistique et enfin, de sensibiliser les médias, les acteurs judiciaires et la société civile sur l’importance de faire le monitoring dans les manifestations publiques« , a-t-il expliqué.
Prenant la parole, le fonctionnaire chargé des affaires politiques de l’ambassade des États-Unis en Guinée, Zachary Scott-Christensen a déclaré que le département d’État des États-Unis encourage le dialogue, le débat et la résolution pacifique de nos différends.
« L’une de mes responsabilités en tant que diplomate américain est de partager nos valeurs fondamentales à travers le monde, la démocratie, les droits de l’homme, la dignité humaine et la capacité à résoudre nos différends sans recourir à la violence », a-t-il dit.
Dans le même sillage, il a souligné que le maintien de la démocratie nécessite toujours de l’attention et de la vigilance. « Même aux États- Unis, qui sont une démocratie depuis près de 250 ans, nous devons constamment nous efforcer de la préserver (…) », a-t-il rappelé.
Et d’ajouter ceci : « nous savons que certaines personnes peuvent se poser des questions sur les récentes violences politiques aux États-Unis. Le message de notre président est clair: la violence n’a pas sa place dans la démocratie américaine. Nous condamnons fermement et sans équivoque la violence. politique aux États-Unis et toute violence politique. La racine de la violence politique est la déshumanisation des opposants politiques », a-t-il laissé entendre.
Et d’enchaîner : « alors que nous travaillons ensemble sur des problèmes difficiles, nous devons nous souvenir de notre humanité. Votre travail de promotion des manifestations pacifiques en est un exemple clé et exige des efforts continus de la part des dirigeants politiques, de la société civile, des forces de l’ordre et des médias ».
Plus loin, il a indiqué que les États-Unis sont là pour la Guinée, comme en témoigne leur partenariat de longue date qui a prospéré pendant six décennies. « Nous sommes aux côtés des nombreux Guinéens qui cherchent à trouver un terrain d’entente entre eux mêmes s’ils sont en désaccord. Nous savons qu’il existe de nombreuses divergences politiques et que tout le monde n’est pas d’accord sur toutes les questions », a-t-il insisté.