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TPI de Kankan : reprise des audiences criminelles (procureur Daouda Diomandé )

Après un bon moment d’interruption, les audiences criminelles continues, ont repris ce vendredi 17 juin 2022 au Tribunal de première instance (TPI) de Kankan. Plusieurs dossiers criminels dont des cas d’assassinat, des tentatives d’assassinat et surtout des cas de viols sont inscris au rôle pour être jugés par la cour.

C’est le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kankan, M. Daouda Diomandé qui  l’a annoncé ce matin en marge d’un point de presse, en présence de plusieurs journalistes dont notre correspondant local.

«  Je vous ai fait appel, c’est pour vous dire que nous avons commencé les audiences criminelles. En ce moment, nous sommes sur les audiences criminelles concernant des mineurs. Et en ce qui concerne les audiences criminelles des majeurs, elles se déroulent chaque lundi. Nous avons 5 dossiers au rôle. Le premier est un cas de d’assassinat et de complicité, le deuxième est un cas de viol, le troisième est un cas de viol encore mais cette fois ci sur mineur. Le quatrième est un cas de tentative d’assassinat et de vol à main armée. Le cinquième cas est un autre de viol sur mineur perpétré par 2 présumés accusés », a-t-il confié.

  Par ailleurs, le procureur Daouda Diomandé a en outre rassuré les populations de Kankan quant au jugement d’un autre dossier d’une tout autre nature. Il s’agit de l’accident de la  circulation qui a causé la mort cette dernière de plus de 5 personnes sur la route nationale Kankan-Mandiana.

«  La gendarmerie routière est sur le dossier qui est en train d’être instruit et dès que le PV sera prêt, nous serons saisis et nous allons engager les poursuites contre le présumé auteur, c’est-à-dire le chauffeur du véhicule (Un camion mini remorque qui s’est renversé dans les ravins) qui selon les informations somnolait au volant. Alors soyez rassurés, il y a déjà une enquête ouverte au niveau de la gendarmerie routière et nous attendons la suite », a-t-il assuré.

Pour finir, le chef du parquet de Kankan, a aussi expliqué en ces termes pourquoi à Kankan, le traitement des affaires criminels notamment concernant les cas de viol sont caractérisés le plus souvent par une lenteur indescriptible : «  Il ya des délais de procédure. Un dossier de viol par exemple, n’est pas un dossier de flagrant délit. Lorsqu’il y a viol, obligatoirement, il faut ouvrir une information. Il y a les contraintes y compris le délai qu’il faut respecter. Quand le juge d’instruction reçoit 3, 4, voire 5 cas de viols à la fois, il faut qu’il traite les dossiers en fonction de l’ordre d’arrivée pour pouvoir respecter ce délai. Ce qui explique souvent le fait que quand la procédure de viol arrive, ça peut prendre 2 ou 3 mois, 4 voir même 5 mois, sans que le jugement ne soit programmé. Quand cela se fait, d’aucuns disent que le tribunal a boycotté le dossier souvent certaines victimes ne viennent même plus. Ce n’est donc pas volontairement que la procédure traîne mais, il y a un délai de procédure à respecter », a-t-il expliqué.

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