Depuis bientôt 3 ans, 2 familles Diakité du quartier Dalako (secteur 1), à Kankan, sont en conflit à cause du prolongement d’une ruelle de 10 mètres rétrécie au niveau de sa jonction sur la grande circulation, par une partie de la clôture d’Ousmane Diakité. Ce lieu se trouve au rond-point de Sââ sangbédé (Parc à bétail) de Dalako.
Dans la procédure engagée par le tribunal de première instance de Kankan pour trancher ce conflit domanial, l’ex préfet a été cité à comparaitre puisque son nom, n’a jamais cessé de revenir dans les auditions des différentes parties opposées.
Au lieu de cette comparution, c’est plutôt à l’ouverture d’une audience en référé que nous avons assisté dans cette affaire, au cours de la matinée de ce lundi 20 avril 2020, dans le bureau de Fadjimba Condé, le président du tribunal de première instance, en présence des deux parties en conflit.
Avant de leur donner la parole, le président du tribunal a expliqué d’abord le bien-fondé de cette audience en référé par le fait qu’il ait été saisi par Daouda Diakité et Cie, qui à en croire le motif de leur requête, cette affaire risquait de se traduire en un affrontement entre les deux camps.
Dans cette optique, après les avoir tous écouté, il a exigé tout d’abord du camp d’Ousman Diakité et Cie, de faire une requête de réponse à l’assignation en référé qui a été déposé contre eux par la partie adverse.
Ensuite, puisqu’une partie (Daouda Dikité) reproche à l’autre (Ousmane Diakité), d’avoir obstrué la voix publique en construisant sa clôture que le préfet est accusé d’avoir fait tomber, il dira que des travaux d’expertise seront diligentés le plus tôt que possible, pour juger oui ou non de l’exactitude de cette accusation.
Et de toutes façon, vu que la partie de d’Ousmane Diakité, dit être en possession de tous les documents les ayant autorisé à construire, le grand doyen de la cour de première instance de Kankan, Fadjimba Condé, ex-président de la chambre criminelle à la cour d’appel, promet de faire participer pour la manifestation de la légalité, les agents techniques du service local de l’habitat concernés.
Enfin avant de renvoyer la poursuite de cette confrontation judicaire en référé au jeudi prochain, il fera une mise en garde à l’endroit des deux camps : au risque de les faire « arrêter et condamner sur le champ », il les proscrira formellement « de provoquer ou de répondre à une quelconque provocation ». Ce, dans l’intérêt impérial de préserver la quiétude dans le secteur ou se situe ce litige domanial.