Les avocats au procès du 28 septembre 2009 ont suspendu leur participation. Ils réclament une aide juridictionnelle et de l’amélioration de leurs conditions de travail. Pour cela, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme a déploré cette situation.
La décision des avocats est consécutive à l’insatisfaction de leurs revendications consignées dans une lettre en date du 17 mai 2023, adressée au ministre de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de I’Homme, en sa qualité de président du Comité de Pilotage de l’organisation du procès des évènements du 28 septembre 2009.
Selon, Charles Wright, l’aide juridictionnels ne concerne pas les avocats. Elle concerne plutôt les accusés qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat.
« C’est un acte regrettable que nous avons constaté ce matin. Comme vous le savez, je reste convaincu que ces avocats reviendront à de meilleures sentiments. La position du département est une position qui ne bougera pas d’un iota. Dans la mesure où comme vous le savez par principe, un avocat qui est constitué par des accusés, bénéficie de ce qu’on appelle la convention d’honoraires avec l’accusé. Maintenant, s’il faut demander à l’Etat des doléances, nous comprenons. Mais s’il faut exiger de l’Etat ce qui n’est pas de droit, je crois que c’est une aberration« , a déclaré Charles Wright.
Cependant, le ministre de la Justice précise que la porte de son département est ouverte aux discussions. « D’ailleurs, explique-t-il, nous avons eu une première discussion avec le bâtonnier qui a compris le fond du problème. Parce que quand ils disent qu’ils n’ont pas de chaises confortables, par rapport à la tenue du procès, nous avons cédé.«
« (…) Ce qui est regrettable dans leur demande, ils parlent de l’aide juridictionnelle. Il faudrait les recadrer dans cette démarche. Leur dire que l’aide juridictionnels n’est pas pour les avocats. C’est pour des accusés qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat. On ne peut pas demander à l’Etat ce qu’il ne peut pas payer. Les assistances financières nous les faisons, dans la mesure des limites des capacités que nous avons. Mais en faire de ça un droit, je suis désolé nous ne céderons pas à cette démarche. Donc si les parties qu’ils représentent disent qu’ils ne peuvent plus payer les avocats, l’Etat prendra le relais. Nous sommes disposé à aller à une solution, mais pas n’importe laquelle« , a conclu Charles Wright.