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Suspension de Charles Wright : le chef de cabinet tente de rétablir les faits

Après sa sortie médiatique, le procureur général près  la Cour d’Appel Alphonse Charles Wright a été suspendu de ses fonctions par le ministère de la justice. Joint au téléphone dans les GG de Espace,  Lanciné Keita, le chef de cabinet du ministère de la Justice  a affirmé qu’il y a eu des précédents avant cette suspension. « Selon ce que nous entendons depuis hier qu’il est suspendu par rapport à la sortie médiatique  contre le colonel Balla Samoura, mais il n’en est rien de tout cela.  Il y a eu des précédents avant d’arriver à cette mesure administrative. Le ministre a agi conformément aux dispositions de la loi tout est clair. On est plusieurs fois intervenu et il y a eu manque d’autorité, la justice c’est comme l’armée. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons constaté que le procureur agit souvent sans l’aval du cabinet. Cela  a été signalé plusieurs fois et on a rappelé à l’ordre et ce qui s’est passé hier, c’est juste la goutte d’eau qui a débordé le vase», a expliqué le chef de cabinet du ministère de la justice.  

Est-ce que vous avez l’accord de votre ministre pour vous exprimer dans les médias ?

L’équivoque a été levée cette fois sur la question : ‘’ oui j’ai eu l’accord de mon ministre’’, c’est pourquoi il a d’ailleurs clarifié la question de fond (selon laquelle le procureur a raison), et de la forme (selon laquelle il devait s’abstenir), de la sortie médiatique. « Je ne trouve pas [de main lourde], il y a eu des situations où on s’est assis avec le procureur pour discuter. Mais quand vous ignorez l’autorité qui vous commande et vous agissez comme si elle n’existait pas, là il y a un problème.  Je réitère encore qu’il ne faut pas s’attarder sur ces questions dans les médias, vous aurez tous les détails dans les jours à venir puisque la décision de l’arrêt de suspension indique clairement que nous allons saisir le Conseil supérieur de la magistrature».

Ce n’est pourtant pas une première que le procureur général intervienne dans les médias. Cependant, c’est la seule fois où il est suspendu avec effet immédiat. Les chroniqueurs ont donc tenté de savoir pendant l’interview si ‘’toutes les fois où le procureur est intervenu dans les médias, il a eu besoin d’une autorisation de la part du ministère.

Le chef de cabinet a répondu par la négation : « pour toutes ses sorties médiatiques, le ministère n’a jamais été saisi ou informé. Nous apprenons au même titre que tout le monde, c’est dans les médias on apprend que le procureur est sorti et qu’il a dit quelque chose. Il y a eu un problème de communication, il ne se réfère jamais à sa hiérarchie», affirme Lanciné Keita.

Durant toute l’interview, il a défendu une seule position : ‘’ il y a eu des précédents qui ont conduit à cette mesure administrative, le procureur ne se réfère pas à sa hiérarchie’’.

Par ailleurs, il a préféré rester sous réserve de toute question sur les détails des dits précédents, ‘’je n’ai pas l’intention de déballer les détails dans les médias’’.

 

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