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Stratégie de campagne : ça sent la naphtaline au Rpg

La campagne électorale  amorce sa dernière ligne droite. Une occasion que le Premier ministre Kassory Fofana, directeur de campagne du président Alpha Condé, met à profit pour pousser les feux, tout en adoptant un ton manichéen, à l’encontre de l’opposition.

Pendant que le président Alpha Condé essaie sans succès, de rectifier le tir, par le biais d’un langage   plus ou moins policé. Après avoir essuyé les foudres  d’une opinion choquée par ses sorties hasardeuses, au relent ethnocentrique, c’est son directeur de campagne, Dr Kassory Fofana qui prend la main, pour jouer les soutiers.

Dans cette posture de directeur de campagne du Rpg arc-en-ciel, c’est un Kassory Fofana aux propos décoiffants qui s’illustre aux yeux de l’opinion publique.

Plus royaliste que le roi, le Premier ministre profite de ses meetings pour se rependre en invectives contre l’opposition. Kassory fait même coup double, en promettant l’enfer au Fndc. Un mouvement qu’il assimile d’ailleurs à un club de « bandits ».

Comme on a pu le constater, au  lieu de bâtir sa campagne sur le bilan de la décennie de son candidat, et de vanter sa nouvelle offre politique, le Premier ministre sans s’embarrasser  de scrupules, verse dans des attaques ad personam. Avec dans son viseur  Cellou Dalein Diallo et les 10 autres candidats. Ces derniers que le directeur de campagne du parti au pouvoir range de facto dans la case des candidatures de témoignage à cette présidentielle. Quand il déclare devant les foules que  voter pour ceux-ci, serait purement et simplement apporter son vote à Dalein.

Reprenant le même refrain que son candidat. Qui, au gré de ses sorties accuse ses opposants, dont principalement Dalein d’avoir ‘’pillé nos deniers et d’avoir mis le pays à terre’’, d’avoir été ‘’maudits par le défunt président Conté’’.

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Sauf que ce discours de défausse n’a plus l’air de faire recette auprès de la plupart des Guinéens. Quand on ressasse le nombre de scandales révélés par la presse locale, sur la dilapidation des ressources publiques depuis l’avènement du président Condé aux affaires en 2010. Preuve que lui non plus n’est pas un parangon de vertu en termes de gestion.

Ce n’est pas Kassory qui dira le contraire. Lui qui, à sa nomination en 2018 avait fait de la lutte contre la corruption l’un de ses défis prioritaires, avant de ronger son frein. Le Premier ministre avait  compris qu’il fallait rentrer dans le moule, pour sauver sa tête. Comme il le confessera d’ailleurs publiquement.

Alors, qu’on arrête de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

Sur les 12 candidats en lice à cette présidentielle, c’est Alpha Condé qui sera  jugé à l’aune de son bilan. S’il a pu répondre aux attentes de la majorité des Guinéens, il ne leur coûtera rien de le reconduire ad vitam aeternam. Comme cela semble être son souhait le plus ardent.

Aux autres candidats aussi de tenter leur chance. Car une élection n’est jamais gagnée d’avance. On l’a vu en Gambie, où le dictateur Yaya Jammeh fut chassé par les urnes en 2017 par Adama Barrow, un ovni politique.

Il ne sert à rien donc de passer son temps à nous brasser l’air, en tombant à bras raccourcis sur tous ceux qui ont des visées contraires à celles de l’exécutif.

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