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Sous les fourches caudines de la Crief : Dalein à quitte ou double (Éditorial)

La convocation du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) cristallise les attentions dans la cité. En attendant que le principal concerné ne sorte du bois, les esprits s’échauffent dans les rangs de son parti, où les boutefeux éructent des jurons contre la junte, qu’ils accusent de vouloir intentionnellement saborder leur parti. Dans une dynamique gérontophobe, visant à écarter de la course à la prochaine présidentielle toute la vieille garde du landerneau politique.

Convoqué devant la Crief pour le 13 juin prochain, pour des faits de corruption, relatifs à la vente d’un appareil de la défunte « Air Guinée », sous la deuxième république, l’opinion se demande si Cellou Dalein Diallo aura l’amabilité d’honorer cette invite qui lui est faite par la cour de répression des infractions économiques et financières. Cette convocation qui est tombée la semaine dernière comme un cheveu sur la soupe de l’UFDG, donne lieu à toutes les conjectures.

Chacun y va de sa passion. Et les inconditionnels du chef de file de la classe politique y vont de manière échevelée. Certains de ces groupies, qui voient derrière cette convocation, une main noire de la junte, menacent même de s’offrir en holocauste, si jamais, la Crief se hasardait à mettre le grappin sur leur leader bien aimé.

Des prises de position qui tranchent avec celles de certains observateurs, y compris des acteurs politiques comme l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, qui invitent eux, plutôt Dalein à ne pas fuir la justice. Partant du postulat que « nul n’est au-dessus de la loi ».

Et que sa comparution devant la Crief pour éclairer la religion de cette cour sur les tenants et les aboutissants de cette opération de cession d’un des Boeings 737 de la défunte « Air Guinée », ne pourrait que davantage contribuer à lever définitivement le doute sur cette vente qui, près de vingt ans après continue d’entretenir un torrent de suspicions.

Cette convocation met Dalein plus que jamais devant un dilemme cornélien. A savoir rentrer au pays pour comparaître devant la Crief, tout en encourant le risque d’une inculpation. Ou choisir l’exil, en attendant que la page du CNRD soit un jour tournée. Quitte à tirer un trait sur la présidentielle.

En tout état de cause, il revient en dernier ressort au président de l’UFDG de faire le choix dans ce jeu de quitte ou double, qui s’offre désormais à lui.

 

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