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Silence : le mandat des députés est expiré !

Si le président Alpha Condé, dans son adresse à la nation de fin d’année, a été particulièrement loquace sur l’avenir de la Guinée dans le domaine financier, minier, éducatif,  infrastructurel, énergétique et agricole, en revanche, il a été singulièrement muet sur l’avenir politique du pays. En effet, Condé n’a pas pipé un mot sur les prochaines élections législatives, alors que le mandat de cinq ans des députés est arrivé à expiration. Pas de mot présidentiel également sur l’avenir des chefs de quartier et celui des présidents de district, encore moins sur son propre avenir au-delà de 2020…. Mais ça, c’est une autre histoire.

Pour revenir au sujet, le silence présidentiel sur des élections nationales majeures comme les législatives est troublant. Et ce, car les dernières élections législatives ont eu lieu le 28 septembre 2013 et donc depuis le 28 septembre 2018, les élections devaient être organisées ! En effet, l’article 60 de la constitution stipule que les députés sont élus pour un mandat de cinq ans.

Si, c’est la publication des résultats définitifs qui est le bon repère, les élections législatives auraient dû être faites le 25 novembre dernier, car la Cour suprême de Guinée avait publié le vendredi 25 novembre 2013 au soir les résultats définitifs des élections législatives du 28 septembre 2013 qui avaient confirmé la victoire du parti au pouvoir et de ses alliés.

 A moins que l’on veuille faire croire que la date d’expiration  est comptée à partir de l’entrée en fonction des députés. Dans ce cas, ce sera  dans 10 jours, car c’est  le lundi 13 janvier 2014 que l’actuelle assemblée s’était réunie à sa première séance plénière pour élire Claude Kory Kondiano, comme président de l’Assemblée nationale de Guinée.

Dans tous les cas, la prochaine session des lois trouvera que le mandat de nos députés est caduc.

Autres signes inquiétants pour les élections législatives, les 89 milliards de francs  guinéens inscrits dans la loi de finances initiales ne sont pas suffisants pour organiser le scrutin. Et selon nos informations, l’Union Européenne, le bailleur de fonds traditionnel pour les élections nationales, n’aurait rien prévu financièrement pour les élections législatives. Le  gap est important si l’on sait que la CENI avait dépensé 500 milliards pour la dernière élection présidentielle et 350 milliards pour les dernières communales.

La tenue des élections à date régulière est un gage de la vitalité de la démocratie. Aussi, si des acteurs politiques majeurs restent muets sur le glissement du calendrier électoral parce qu’ils sont  eux-mêmes concernés, il leur sera difficile d’être audibles et crédibles, quand le glissement concernera l’élection présidentielle. A chacun ses autocritiques !

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