Un dossier concernant un présumé viol sur une jeune fille fait des vagues au tribunal de première instance de Siguiri, suite au placement sous contrôle judiciaire d’un présumé violeur par le juge d’instruction. Le procureur donne sa version des faits, face à la colère des parents de la victime.
En effet l’affaire remonte au mois de mai 2024, selon les informations données par les parents de la victime, le présumé violeur de leur fille a été libéré par le tribunal de première instance de Siguiri, notamment le juge d’instruction en charge du dossier sans aucun respect de la procédure.
« C’est incroyable ce qui se passe, la justice a libéré le violeur qui a gâché la vie de notre enfant. Et cela sans aucun respect de la procédure », a déclaré l’un des parents de la fille, dont nous préférons garder l’anonymat.
Autour de cette situation susceptible de décrédibiliser le tribunal et surtout de forger une crise de confiance entre la justice et les citoyens, le procureur de la République est revenu sur l’évolution de la procédure, tout en abordant le contrôle judiciaire dont bénéficie le présumé.
« Nous ne pouvons pas rendre les décisions selon l’humeur des gens. J’ai reçu le dossier à mon parquet concernant la procédure de viol et de séquestration. Il y a eu des auditions, et au vu de l’âge, une information judiciaire a été ouverte. Mais, la fille a déclaré que le présumé violeur est son amant depuis longtemps et le certificat médical a indiqué une défloraison ancienne. Le juge d’instruction a décidé au nom de l’article 239 du code de procédure pénale de placer le présumé sous contrôle judiciaire, c’est ce qui n’a pas été du goût des parents de la fille. Ici nous apprécions les éléments du dossier », a déclaré Ibrahima 1 Camara.
Il faut rappeler qu’au-delà de cette situation, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri a déclaré la saisie des armes et l’arrestation de plusieurs bandits de grand chemin dans la commune urbaine.