Des résultats partiels issus des récentes consultations législatives sont tombées dans la soirée de ce vendredi 27 mars 2020. Ce qui, comme on pouvait s’y attendre, a donné un large avantage au RPG Arc-en-ciel présidé par le chef de l’Etat Alpha Condé.
Dans entretien téléphonique avec Guinéenews©, le leader de l’Union des forces républicaines (UFR) a réagi à cette actualité qu’il assimile au « ridicule« . Aussi, Sidya Touré a tancé les autorités du pays dans leur façon de gérer la crise sanitaire liée au Corona, avant de dénoncer leur gouvernance. Lisez plutôt !
« Franchement, on peut nous éviter au moins le ridicule en donnant des résultats avec des scores soviétiques : 91% ou 92%, personne ne fait attention à ça.
Depuis qu’on a lancé le problème sur le Coronavirus, tous ceux qui vous appellent ne vous parlent que de cela. Parce que le gouvernement n’a pas fait le travail nécessaire, préoccupés plutôt par les élections.
Il n’y a pas de mesures. On a juste parlé. Vous (les médias, ndlr) aviez énoncé ce qui devrait être fait. Mais qu’est-ce qu’on a mis en place comme structures pour faire ce travail-là depuis ? (…).
Aujourd’hui, le Guinéen qui se lève, à qui s’adresse-t-il ? Selon les différents corps, qu’est-ce qui se passe-t-il ? Les chauffeurs sont en train de parler. On leur a demandé de faire ci, de faire ça. Mais sur quelle base ? Est-ce qu’il y a quelque chose dans ce sens ? Ce sont eux qui vont prendre les coûts de tout cela.
Rien de tout cela n’a été contrôlé, n’a été structuré et n’a été développé pour permettre que les Guinéens puissent sentir qu’ils sont pris en charge.
Nous avons un vrai problème en Guinée : c’est l’organisation. Si pendant dix ans, ce gouvernement n’est arrivé à rien, organiser un État structuré avec une administration, faire aboutir des projets pour qu’on ait des routes, écoles et des hôpitaux, nous allons avoir un problème d’organisation pour quelque chose qui demande réellement beaucoup de spécialisations dans beaucoup de domaines, mais surtout de la méthode, de l’application et faire en sorte que tout un chacun puisse être pris en charge.
Nous n’avons pas ce gouvernement-là. Cette gouvernance n’est pas en mesure de faire ça. Et donc, j’ai beaucoup peur pour mes compatriotes. »