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Série d’incendies à Faranah: plusieurs villages sinistrés et d’importants dégâts enregistrés

Le village est à cran. C’est un peu l’âme de notre localité qui est partie en fumée, affirment les sinistrés des feux qui se sont déclenchés dans les districts de Souleymaniya et de Laminia Kondébou, situés à quelques encablures de la commune urbaine de Faranah.

La semaine dernière a été marquée par des incendies ayant mis en péril les habitations et leurs contenus dans les faubourgs de la commune urbaine de Faranah. En l’espace de deux jours, les flammes ont ravagé près de 100 cases et leurs contenus dans deux villages de deux districts non de la commune urbaine.

D’importants dégâts matériels ont été enregistrés dans ces incendies. Aujourd’hui ces sinistrés ont quasiment tout perdu. Des volailles, aux cheptels bovin, ovin, caprin, en passant par des motos, vélos, des vivres en riz, maïs, manioc, plantation, habits, argent, tout est réduit aujourd’hui en cendres.

Ces incendies seraient provoqués, apprend-on, par des feux qui sont venus des brousses pour atteindre les villages.

À Cissiya, un village à vocation essentiellement agricole du district de Souleymania situé à 16km de la commune urbaine, le feu s’est déclaré juste après la prière de vendredi, aux environs de 15 heures quand les habitants s’étaient rendus dans leurs champs respectifs. Dans ce village, à l’exception de la mosquée et une case se trouvant à quelques microns de cette mosquée, toutes les autres cases et leurs contenus sont partis en cendres ainsi qu’une bananeraie.
Interrogé sur l’origine du sinistre et des dégâts causés, le chef du village, Damany Diawara, retrace les faits: «j’ai été appelé par téléphone quand j’étais à Faranah-ville pour m’annoncer que mon village brûle. Précipitamment, je me suis rendu au village où j’ai trouvé tout un monde.»

S’agissant de l’origine de l’incendie, il explique: «le feu est venu de la brousse pour atteindre une case puis s’est embrasé à tout le village. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés : 31 cases brûlées, des tonnes de riz, manioc, les volailles, les dabas de charrue, un vélo, des sommes d’argent parmi lesquelles l’argent que des Nigérians ont donnés à nos femmes pour leur acheter le Detarium Sénégalaissis qui s’élève à près de cinquante  millions de francs guinéens ; des vêtements… Nous sommes sous le chaud soleil sans abri, une désolation totale pour nous. Aujourd’hui, nous profitons de votre micro pour lancer un SOS aux autorités à tous les niveaux et à toutes les personnes de bonne volonté de venir au secours de tous ces  sinistrés.», a-t-il lancé.

 Comme à Cissiya, un feu s’est déclenché le 23 février à Fantoumania, dans le district de Laminia Kondébou, situé à 10km de la commune urbaine, aux environs de 15 heures. Là aussi, les feux de brousse sont accusés d’être à l’origine de l’incendie. Les dégâts causés y sont considérables. Ce sont 56 cases, 1 veau, 5 motos, 3 tronçonneuses, 1 vélo, des tonnes du riz de manioc, d’arachide, les ustensiles de cuisine, près d’une somme de 250 000 000 FG… qui ont été totalement consumés par l’incendie, nous a rapportés le président du district sinistré.

A Laminia Kondébou, le président de district, Sounkary Mödy Camara nous  sur les circonstances de l’incendie: «j’étais au centre-ville de Faranah centre quand le feu s’est déclaré. Selon les témoignages des femmes et de notre imam, le feu est venu de la brousse vers le village pour ensuite se propager aux cases. Ceux qui étaient présents dans les alentours du village ont vu la fumée sur le toit de la case mais n’étaient pas nombreux. C’est pourquoi le feu a rapidement atteint les autres cases du village. Je ne peux pas quantifier exactement les dégâts matériels ni la somme d’argent perdue. Idem pour la quantité de vivre ou de vêtements.  Par contre, il y a eu des bâtiments où on pouvait trouver 50 sacs de riz. Le message que j’ai à l’endroit des autorités à tous les niveaux de Faranah, du gouvernement et des personnes de bonne volonté, c’est de venir au secours pour nous permettre de traverser ce moment de désolation. Nous n’avons ni nourriture, ni vêtements, ni rien du tout. »

Il faut rappeler que dans la région de la Haute Guinée, les incendies dans les villages sont très fréquents en période de sécheresse.

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