Site icon Guinéenews©

Sécurité maritime : plusieurs acteurs concernés à l’école des enquêtes après accidents de mer

Les drames en mer avec leurs lots de morts et de désolations sont de plus en plus fréquents et sont devenus un véritable problème de sécurité et sûreté dans le monde, en général et plus singulièrement en Guinée. Pour inverser cette tendance surtout au niveau des enquêtes qui sont menées par la suite, la direction nationale de la Marine marchande en collaboration avec l’Organisation Maritime Internationale (OIM), a décidé d’organiser un séminaire national. Afin de mieux appréhender tous ces aspects. Notamment, les enquêtes après accident de mer. Ces travaux qui porteront essentiellement sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, ont été lancés ce lundi 10 octobre par le ministre des Infrastructures et des Transports, Yaya Sow.

Pendant dix jours, 24 représentants de plusieurs départements dont les missions et les prérogatives ont un lien avec les évènements de mer, vont être outillés en matière d’enquêtes sur les accidents de mer. Dont, entre autres, la Préfecture Maritime, des structures du ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, et des directions du département maritime.

Selon le Directeur national de la Marine marchande, il s’agira tout d’abord de favoriser « une meilleure appropriation par les acteurs concernés, des concepts et la méthodologie relative à la conduite des enquêtes après accidents de mer. De manière à permettre de disposer de l’expertise nécessaire pour mener ces enquêtes avec célérité et professionnalisme. Le tout, dans le respect des dispositions des conventions maritimes internationales et celles du Code Maritime de notre pays ».

C’est pourquoi, Mamoudou Diallo, Directeur national de la Marine marchande, estime que ce séminaire vient à point nommé. Dans la mesure où, « la difficulté en termes d’enquête réside dans le fait que nous ne sommes pas suffisamment outillés pour aborder toutes les étapes lorsque l’enquête est lancée. Celles qui ont été récemment menées à la suite de certains accidents enregistrés dans nos eaux, illustrent à suffisance les difficultés que nous éprouvons dans cette problématique : méconnaissance des règles et procédures, manque de coordination des différentes parties prenantes, faiblesse des moyens techniques, etc. « 

Pour corriger ces différentes lacunes, les séminaristes vont suivre des cours intenses, doublés de travaux pratiques dispensés par des experts mis à disposition par l’OMI.

A en croire le Directeur de la Marine marchande, la finalité dudit séminaire est de permettre aux participants, en cas d’accident, de ‘’rebondir sur l’incident et tirer des enseignements sur l’accident pour améliorer éventuellement les lacunes qu’on a pu identifier afin qu’à l’avenir, on puisse éviter ces accidents et sauver des vies humaines ».

Selon Nedwine Davide Pichon, la Représentante de l’organisation maritime internationale, la coopération avec la Guinée s’inscrit dans le cadre d’assistance aux États à avoir tout le nécessaire pour pouvoir remplir les exigences internationales en matière maritime, « les enjeux des enquêtes sont toujours la perte en vies humaines, perte totale des navires, pollutions graves. Donc l’objectif de l’OIM, c’est de les réduire au maximum. A part la perte de vie, je ne pense pas s’il y’a quelque chose de plus important. Donc plus on peut assister les États à réduire cela, mieux c’est. »

Par ailleurs, le Directeur national de la marine Mamoudou Diallo a, à son tour, rassuré de l’engagement des séminaristes, afin d’être suffisamment aptes à conduire dans les règles de l’art, les enquêtes après accidents de mer. Pour lui, « ce sera la meilleure manière d’être en harmonie avec la vision du Président de la transition, le Colonel Mamady DOUMBOUYA, consistant à favoriser une navigation sûre dans nos eaux territoriales et à faciliter la sauvegarde de la vie humaine en mer. »

Quitter la version mobile