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Secteur minier guinéen : le ministre Magassouba invente encore des chiffres

Parmi les départements ministériels dirigés par un professionnel de son secteur dans ce gouvernement de transition, on compte naturellement celui des Mines et de la Géologie. Problème ! Dans les faits… Tant que les sorties hasardeuses de Moussa Magassouba se succèdent et se ressemblent.

Les observateurs du secteur extractif guinéen qui doutent de ses réelles compétences dans le domaine minier vont attendre encore pour être démentis. Et ce n’est pas le passage du ministre des Mines du gouvernement Goumou devant le conseil national de la transition (CNT) à l’occasion de la session budgétaire 2023 qui va changer cette opinion. Bien au contraire.

En effet, dans son discours de circonstance et parlant de «la place qu’occupe le secteur minier dans l’économie nationale, le tout puissant patron des Mines a déclaré «une contribution de plus de 80% des exportations et de plus de 40% du PIB». Sans que personne parmi le 81 honorables conseillers ne lève le petit doigt sur ces chiffres inventés de toutes pièces. Comme si ceux qui sont payés pour contrôler l’action gouvernementale n’y ont vu que du feu. Alors qu’il est connu de tous ceux qui s’intéressent, un tant soit peu, à ce domaine que la part des mines dans le produit intérieur brut est loin de ce chiffre.

Selon le rapport ITIE-Guinée 2020, « la contribution du secteur extractif dans le PIB  est de « 15,97% », contre « 26, 49% dans les recettes de l’Etat ».

Le comble, c’est quand Guinéenews, alerté sur cette « erreur », attire à son tour l’attention du ministre en personne et que ce dernier ne fait rien pour rectifier le tir. En tout cas jusqu’au moment où nous mettons ce texte en ligne. Ce qui n’est pas sans rappeler le tollé suscité par les chiffres erronés dans le discours du même ministre lors du dernier symposium minier.

Sans oublier ceux du prix de référence que les spécialistes n’ont pas hésité à remettre en cause et qui n’ont jusque-là connu aucune forme d’application en dépit du délai fixé à cet effet au 1er septembre dernier. Un véritable camouflet pour l’Etat qui n’en a visiblement pas fini, avec celui dont le départ de la SAG (Société Anglogold Ashanti de Guinée) avant un rebondissement inespéré à la tête du juteux ministère des Mines et de la Géologie, n’a pas encore livré tous ses secrets.

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