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Scandale: quand le SNABE paie des anciens étudiants au Maroc au détriment des nouveaux !

Depuis plus d’un an, les étudiants boursiers guinéens vivant au Maroc ou ailleurs dans le monde, tirent le diable par la queue. Une situation de détresse des étudiants qui est engendrée par le grand retard accusé par le Service National des Bourses Extérieures (SNABE) dans le paiement des allocations.

« En quittant Conakry, le SNABE a demandé à chacun de nous de créer un compte à partir du Système National d’Attribution des Bourses d’Études. Nous avons donc ouvert ces comptes et depuis, nous n’avons reçu aucun centime… Malgré nos multiples relances, on nous promet une solution qui ne vient jamais… A Conakry, nos parents ont dû se rendre au SNABE pour comprendre ce qui se passe. En vain. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes », confie René Haba, l’un des étudiants contactés par Guinéenews.

Tout en rechérissant le premier témoignage, Kwamé Sagno, un autre étudiant, relate sa désillusion : « j’ai reçu le mail d’activation de mon compte PayCard en même temps que mes camarades. Ces derniers ont déjà reçu leurs virements tandis que moi, je n’ai toujours rien reçu. Cela fait maintenant un mois et demi que j’essaie de contacter le SNABE. Au lieu de trouver une solution à ma situation, il me sert des excuses plates. »

Ce dysfonctionnement administratif notoire est perçu par beaucoup d’étudiants comme une forme d’injustice. D’autant que parmi les bénéficiaires déjà payés, figurent d’anciens étudiants, ceux-là qui ne sont plus en situation de classe. « C’est scandaleux ! Nous, qui sommes actuellement en classe et qui avons respecté toutes les procédures, sommes sans aucun soutien de l’Etat… », dénonce cet autre étudiant anonyme, visiblement plongé dans un désarroi total.

Devant cette situation alarmante, l’Association des Stagiaires, Étudiants et Élèves Guinéens au Maroc (ASEGUIM) lance, pour sa part, un appel de détresse aux autorités de Conakry afin de mettre fin à ce cauchemar.

Faut-il enfin rappeler que toutes nos tentatives de joindre le SNABE pour avoir sa réaction à ces allégations sont restées vaines jusqu’au moment où nous mettions en ligne cette dépêche.

 

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