Le 26 août dernier, l’Office National de Contrôle Qualité annonçait la saisie de 500 tonnes de riz pourri dans une ferme dénommée « FERME DIGAN » sise à Bentouraya, préfecture de Coyah. Cette cargaison de riz impropre à la consommation était en cours de reconditionnement pour être revendue sur le marché guinéen. Quelques heures après ce gros coup de filet, des autorités judiciaires de Coyah se sont saisies du dossier pour ouvrir une information judiciaire afin d’y apporter toute la lumière. Ensuite, après l’ouverture de l’information judiciaire, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah avait déclaré le 12 septembre dernier à la rédaction de Guineenews que plusieurs éléments de complicités étaient sous la main de la justice suite à des dénonciations faites par certaines personnes inculpées. Plus de deux mois après, où se situe l’affaire ?
Interrogé ce mercredi 20 novembre 2024 par notre rédaction sur l’évolution dudit dossier, Mamadi Lazare Boré, procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah, nous a confié qu’un transport judiciaire a été effectué sur les lieux incriminés le jeudi 7 novembre 2024. « Dans une ordonnance de transport judiciaire et de perquisition signé le 04 novembre 2024, le juge d’instruction de Coyah a ordonné je cite : ‘’ ordonnons un transport judiciaire dans les locaux de la société FERME DIGAN sise à Bentourayah le jeudi 7 novembre 2024 à l’effet d’y effectuer des constatations des auditions et perquisitions.’’ Effectivement cela a été fait à la date indiquée aux environs de 14 heures et on a fini le transport judiciaire à 16 heures 45 », nous a-t-il confié dans un entretien exclusif.
Selon Mamadi Lazare Boré, toutes les parties liées à cette affaire étaient présentes lors de ce transport judiciaire. « Il y a deux semaines de cela, le juge d’instruction a ordonné un transport judiciaire sur les lieux. Donc, avec toutes les parties pour d’abord identifier les magasins et constater ce qui se passait à l’intérieur. Donc, on attend tous le rapport de ce transport judiciaire qui n’est pas encore communiqué par le juge d’instruction pour réagir. Il est en train de réunir ou pas des charges pouvant aboutir ou non à l’ouverture d’un procès. À la lumière d’une confrontation entre les parties, le juge dresse un rapport de transport judiciaire. Ce rapport, après, est remis aux parties pour observation. Est-ce que ce qui est dit vous êtes d’accord ? Pour nous, procureur qui menons l’enquête, ce transport judiciaire a été édifiant. Certainement, ça sera le cas chez tout le monde. Peut-être que cela peut aider le juge à asseoir sa conviction quant à la charge que nous, nous soutenons ou pas. Donc, l’enquête évolue », a déclaré le parquet.
Quand est-il du stock des sacs de riz incriminé ?
« Les stocks des denrées sont encore existants et les preuves éventuelles n’ont pas été encore détruites. Le lieu a été gelé comme tel par la police », a-t-il indiqué.
À suivre !