Il y a de ces victoires qui laissent un goût amer. Tel semble être le cas pour ce troisième mandat, arraché au forceps par le « champion » du RPG-arc-en-ciel. Du moins pour le ban et l’arrière-ban du parti au pouvoir, tenus de faire la danse des dindons au risque de se faire éjecter de l’appareil.
Un appareil tenu d’une main ferme par le club des militants de la vingt-cinquième heure, dont certains ont l’oreille du président. Cela au grand dam de ceux qui continuent de se réclamer comme étant les militants légitimes du RPG originel. Mais qui se voient plutôt traités en parias.
De quoi nourrir la colère et la frustration dans les rangs du RPG-arc-en-ciel. Où un groupe de militants frustrés s’est constitué en comité, revendiquant une meilleure attention de l’exécutif à leur égard.
Ces frustrés par la voix de leur porte-parole, un certain Ibrahima 4 Doumbouya, disent ne plus se reconnaître dans le programme de société du président. Ils sollicitent donc une rencontre avec Alpha Condé, dans le but certainement de vider leur sac. Ces frustrés ne démordent pas malgré quelques actes d’intimidation. Ils menacent d’ailleurs de battre le pavé si leurs revendications n’étaient pas prises en compte.
Il conviendrait de rappeler que c’est la reconduction de la quasi-totalité de l’équipe gouvernementale, lors du remaniement ministériel, survenu au lendemain de la prestation de serment du président pour un premier mandat de la quatrième république qui a provoqué cette levée de boucliers sur le ban et l’arrière-ban du parti au pouvoir.
Des cadres du parti, notamment M’Bany Sangaré, Lansana Komara et Sékou Souapé avaient été accusés de tirer les ficelles de cette grogne. Tous ont frôlé l’excommunication, pour ce crime de lèse majesté.
Avant que Komara ne soit sauvé du purgatoire, pour être confirmé dans ses fonctions de Secrétaire général du gouvernement. Quant aux autres mis en cause, la descente aux enfers continue, semble-t-il.
La direction du parti a beau cacher la poussière sous le tapis, à propos de cette crise qui secoue le RPG-arc-en-ciel, la vérité est que cela écorne l’image de la gouvernance actuelle.
Comme pour dire que ce psychodrame est loin de connaître son épilogue.
Mamadou Dian Baldé