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Riposte au Covid : à cause des primes impayées, le personnel médical menace de cesser le travail   

Le personnel médical recruté par l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS) dans le cadre de la riposte au Covid-19 est sans salaire depuis plus de 4 mois. En tout cas, c’est ce que révèle Dr. Kéïta Kaba, le coordinateur du collectif des agents de la riposte au covid-19 et porte-parole du personnel soignant de l’hôpital Donka.

Selon lui, la meilleure refondation de l’Etat, c’est de donner au travailleur ce qui lui revient de droit. Ce qui ne semble pas être le cas par rapport à leur situation. Devant l’accumulation des arriérés de primes, les médecins concernés menacent de cesser les services.

 » Dans la riposte au Covid19 ou à toute épidémie, on ne parle pas de salaire mais de primes. Sauf qu’il y’a de cela 5 mois, aucun travailleur intervenant dans la riposte n’a obtenu sa prime. Imaginez vous ? Sachez que tous ceux qui évoluent dans la riposte ont un contrat de travail avec l’agence nationale de sécurité sanitaire. D’autres se disent qu’il n’y a plus de Covid. Donc, c’est normal qu’il n’y ait pas de prime pour nous. Mais, laissez-moi vous dire que tous les pays du monde ont un service minimum de prise en charge de Covid et la Guinée ne fait pas exception. Aujourd’hui à Conakry, il n’y a qu’un centre de traitement épidémiologie qui s’occupe de la Covid-19 et vous savez qu’il n’y a aucun citoyen guinéen qui voyage aujourd’hui par vol sans texte de Covid. Celui qui doit le faire, paie 650 000 GNF pour le faire et l’argent là rentre immédiatement dans les caisses de l’Etat et ceux qui font ce travail n’ont pas de salaire. Alors que l’Etat bénéficie de 650 000 GNF sur chaque prélèvement. Comment pouvons-nous expliquer cela ? Alors, c’est décidé… On arrête de travailler. On ne fera pas de marche ou de manifestations, on n’est pas dans cette dynamique. Ce sera juste une cessation de service. Parce que 5 mois de travail sans salaire, c’est énorme ! La meilleure refondation de l’Etat, c’est de donner à un travailleur ce qui lui revient de droit », a interpellé Dr Kéita Kaba au micro de nos confrères de Fim Fm.

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